Efficacité à un an des injections synchrones de plasma riche en plaquettes et acide hyaluronique dans la gonarthrose - 27/11/21
Resumen |
Introduction |
En France, on estime que la gonarthrose symptomatique touche de 2,1 % à 10,1 % des hommes et 1,6 % et 14,6 % des femmes, entre 40 et 75 ans. Alors que la prise en charge de la gonarthrose apparaît comme un enjeu majeur de santé publique. L’essor du plasma riche en plaquette (PRP) semble être une nouvelle alternative thérapeutique d’autant plus qu’il existerait selon les études récentes une action synergie avec les acides hyaluroniques (AH). Cependant la Société française de rhumatologie ne peut statuer sur l’intérêt des injections intra-articulaires de PRP du fait du manque de recul et de l’insuffisance de données. Ainsi, le service de rhumatologie d’Amiens a développé un protocole d’injection de PRP en intra-articulaire dans la gonarthrose, que nous associons à un AH. L’objectif de l’étude était de comparer l’efficacité à un an des injections de PRP en association à un AH comparativement à une viscosupplémentation seule chez les patients atteints de gonarthrose de stade 1 à 4.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique. Ont été inclus 40 patients ayant bénéficiés, dans le cadre d’une gonarthrose, soit d’une viscosupplémentation seule soit de deux injections de PRP associées à une viscosupplémentation. Critère de jugement principal : comparaison de l’échelle visuelle analogique à 1 an dans les deux groupes. Critères de jugement secondaire : comparaison de l’évolution des scores algo-fonctionnels à 1 an dans les deux groupes : WOMAC, Lequesne, KOOS, SF36, Ricci & Gagnon.
Résultats |
Nous avons pu montrer à 1 an une différence significative de −26,3 de la moyenne des variations d’EVA (p=0,003) en faveur du groupe PRP+AH par rapport au groupe AH. De la même manière, pour le WOMAC douleur, fonction et Total, il existait respectivement une différence significative de −3,13 (p=0,039), −9,83 (p=0,044) et −13,49 (p=0,030) de la variation de la moyenne en faveur du groupe PRP+AH comparativement au groupe AH seul. Après réalisation d’une corrélation de Pearson, l’amélioration du score de Lequesne variait de façon inversement indépendante avec le stade radiographique, selon un coefficient : 0,477 (p=0,029). Plus le stade radiographique était important, moins le score de Lequesne s’améliorait.
Discussion |
À notre connaissance, seuls quatre essais contrôlés randomisés ont évalué l’efficacité d’une association PRP+AH. Chacune de ces études a pu mettre en évidence une amélioration de l’EVA, du WOMAC ou du KOOS à long termes chez les patients bénéficiant de la combinaison PRP+AH en comparaison aux injections de PRP ou AH seuls. Les résultats obtenus dans notre étude sont à la fois encourageants et concordants avec la littérature malgré la présence de biais comme la technique de réalisation différente selon le groupe (injections de PRP+AH réalisées sous guidage échographique) mais également le type d’AH qui n’était pas le même dans nos deux groupes.
Conclusion |
Nous avons pu mettre en évidence dans cette étude rétrospective une amélioration significativement plus importante à 1 an, de l’EVA, du WOMAC douleur, fonction et total dans le groupe PRP+AH comparativement aux injections d’AH seuls.
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Vol 88 - N° S1
P. A154-A155 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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