L’infection du pied chez le diabétique constitue un tournant évolutif de la maladie, elle entraîne une morbidité importante avec risque d’amputation. L’analyse microbiologique est nécessaire avant toute antibiothérapie.

Il s’agit d’une étude prospective descriptive ayant inclus les patients ayant un pied diabétique infecté hospitalisé dans le service de chirurgie générale durant la période du 25 septembre–25 avril 2020.

Il s’agissait de 84 patients (66 hommes et 18 femmes) d’âge moyen de 62±13 ans, ayant un diabète de type II dans 91,7 % des cas de durée moyenne d’évolution de 16,7 ans±10 ans, insulinodépendant chez 61 patients. Le diabète était mal équilibre chez 56 patients avec une HBA1C>10 %. Selon la classification IWGDF) 62 patients avaient une infection du pied de grade 3. Des prélèvements bactériologiques locaux étaient pratiqués répartis en 59 (72 %) écouvillons et 22 (27 %) prélèvements peropératoires. Ils étaient positifs dans 48 (57,1 %) cas, ils s‘agissaient de BGN dans 41(85,4 %) dominés par Pseudomonas (13cas), Proteus (10 cas), Klebsiella pneumoniae et Enterobacter cloacoae (6 cas chacune), Morganella morgani (4cas) et Escherichia Coli (1 cas) et de CGP dans 12 cas représentés par Staphylococcus aureus (7 cas) et Streptococcus (5 cas), deux prélèvements étaient positifs à Corynebactéruim et Candida krusei respectivement dans 1 cas. Quarante-trois (89 %) prélèvements locaux étaient mono-bactériens et cinq prélèvements (11 %) étaient polymicrobiens.

L’identification microbiologique du pied diabétique est primordiale permettant le choix d’une antibiothérapie ciblée contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de prise en charge.