La cétose, complication aiguë du diabète, est généralement secondaire au diabète type1 (DT1), ceci incite à rechercher d’autres maladies auto-immunes. Notre objectif est d’étudier l’intérêt de la détermination des anticorps thyroïdiens lors de l’acidocétose diabétique inaugurale.

Étude rétrospective exhaustive menée dans le service d’endocrinologie concernant des patients avec antécédents d’acidocétose inaugurale sur la période allant de janvier 2010 à août 2016. La population a été divisée en 2 groupes. Groupe 1: patients avec une auto-immunité pancréatique avérée. Groupe 2: patients avec des anticorps anti-GAD et anti-IA2 négatifs. La recherche d’autoanticorps antithyroïdiens était effectuée dans les deux groupes.

On a inclus 391 patients avec un sex-ratio: 266hommes/125femmes, d’âge moyen 34±14,33 ans. Les antécédents familiaux de DT2, d’hypertension et d’obésité étaient significativement plus fréquents dans le groupe2, par contre, les antécédents familiaux d’auto-immunité et de DT1 étaient significativement plus fréquents dans le groupe1. Un facteur déclenchant de la cétose était trouvé dans 77,7 %, plus fréquemment et de façon significative dans le groupe1. L’exploration immunologique réalisée dans le groupe1 a révélé une prédominance significative des anti-GAD qui étaient positifs dans 90,5 % par rapport aux anti-IA2 présents dans 39,2 %. Une recherche d’anticorps antithyroïdiens a objectivé des anti-TPO et anti-RTSH positifs respectivement dans 3,3 % et 3,6 % des cas avec une 4rédominance significative dans le groupe 1: 6,3 % vs 1,3 % dans le groupe 2 pour anti-TPO et 7,6 % vs 0,9 % pour anti-RTSH.

Les anticorps antithyroïdiens étaient Principalement Présents chez les diabétiques type 1 avec un terrain familial ou personnel d’auto-immunité et un antécédent de cétose inaugurale.