Quel est l’impact du confinement chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques lors de la pandémie de COVID-19 ? - 04/09/21
What is the impact of lockdown on people with psychiatric disorders during the COVID-19 pandemic?
Points essentiels |
Le déploiement sans précédent des mesures de confinement lors de la pandémie de COVID-19 a permis l’émergence d’une littérature précisant ses conséquences pour les personnes atteintes de troubles mentaux. Ces études suggèrent, entre autres, une majoration des symptômes pouvant conduire à l’exacerbation de la dépression, de l’anxiété, des troubles du sommeil et du risque suicidaire.
Si les personnes souffrant de troubles anxieux sont particulièrement touchées lors des premières semaines du confinement, les personnes souffrant de troubles bipolaires expérimentent une symptomatologie moins intense mais plus durable. Les personnes souffrant de troubles psychotiques, quant à elles, semblent préservées de l’impact du confinement. Néanmoins les données concernant cette population sont encore peu nombreuses.
Par ailleurs, les mesures de confinement sont susceptibles de teinter la présentation clinique de certains troubles mentaux. Une sensibilisation à ces spécificités pourrait alors orienter le regard du clinicien et s’avérer utile à l’adaptation des stratégies préventives, diagnostiques voire thérapeutiques.
Parmi les mesures proposées, les plus pertinentes s’articulent autour de la promotion de la santé mentale, du maintien du suivi, et plus largement à la lutte contre l’isolement et la solitude.
Les personnes atteintes de troubles mentaux pourraient souffrir d’une persistance à long terme de certains des effets du confinement. D’autres études sont nécessaires afin de caractériser ces effets.
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The unprecedented deployment of lockdown measures during the COVID-19 pandemic has provided an emerging literature detailing its consequences on people with mental disorders. These studies suggest, among other things, an increased symptom burden that can lead to exacerbation of depression, anxiety, sleep disorders and suicidal risk.
While people with anxiety disorders are particularly affected during the first weeks of lockdown, people with bipolar disorder experience less intense but longer lasting symptomatology. On the other hand, people with psychotic disorders seem to be spared from the impact of lockdown. Nevertheless, data concerning this population are still limited.
Moreover, the measures of lockdown are likely to color the clinical presentation of some mental disorders. A knowledge of these specificities could orient the clinician's perspective and be useful for the adaptation of preventive, diagnostic and therapeutic strategies.
Among the measures proposed, the most relevant are those based on the promotion of mental health, the maintenance of follow-up, and more broadly, on the prevention of isolation and solitude.
People with mental illnesses may suffer from the long-term persistence of some of the effects of lockdown. Further studies are needed to characterize these effects.
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Vol 2 - N° 3
P. 291-299 - août 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.