Évaluation de la posture rachidienne au cours de l’arthrite juvénile idiopathique - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) présentent souvent un déficit de la proprioception et une faiblesse musculaire qui peut compromettre leur équilibre postural. L’objectif de notre travail est d’évaluer la prévalence du syndrome postural au cours de l’AJI et de chercher ses facteurs prédisposant.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur les dossiers des patients atteints d’AJI confirmé selon les critères ILAR. L’évaluation a été basé sur l’étude de la marche, des déviations rachidiennes, de l’équilibre du bassin, d’inégalité des membres inférieurs et sur l’examen des troubles statiques du pied au podoscope.
Résultats |
Nous avons inclus 23 patients (15 filles et 8 garçons) avec un âge moyen de début de la maladie de 9,9±3,9 [3–16]. La durée moyenne d’évolution était de 36 mois (IQR : 25–75 % ; 30–84). Les types d’AJI étaient classés par ordre décroissant de fréquence : arthrite avec enthésite (n=7), oligo-articulaire (n=6), polyarticulaire RF− (n=4), polyarticulaire RF+(n=2), systémique (n=2), arthrite psoriasique (n=1) et indifférenciée (n=1).
Sept patients (30,4 %) avaient un retentissement postural ; une attitude scoliotique (n=3) et une scoliose vraie (4). Le siège était lombaire (n=1) et dorsolombaire (n=2), avec un angle de Cobb variant entre 9 et 18 degrés.
Un flessum de hanche était associée chez 3 filles avec une inversion du bassin mesurée par l’EOS à 6°. Tous ces patients avaient une coxite et une inégalité des membres inférieurs dépassant 2cm. Des arthrites périphériques étaient notées chez 4 enfants ayant une déformation rachidienne.
Un trouble statique des pieds était un facteur de risque associé dans 5/7 des cas, à type de pieds creux grade 2 (n=3) et pieds plats (n=2).
Le type de l’AJI ne paraît pas influencer le retentissement postural puisque aucune association significative n’a été trouvée.
Tous ces patients avaient bénéficié d’une rééducation fonctionnelle, d’une orthèse plantaire ainsi qu’une compensation du membre court.
Conclusion |
L’apparition de trouble proprioceptif lors de la phase de croissance de la colonne vertébrale prédispose à l’installation des anomalies irréductibles.
L’arthrite des membres inférieurs et surtout de la hanche sont des facteurs discriminants. Toute attitude scoliotique chez un enfant atteint d’AJI doit justifier une consultation spécialisée, afin de prévenir une vraie déformation rachidienne.
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Vol 87 - N° S1
P. A247 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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