Complications neurologiques au cours des spondylodiscites infectieuses - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les complications neurologiques au cours des spondylodiscites infectieuses (SPDI) sont responsables d’une lourde morbi-mortalité. L’objectif de notre travail était de déterminer la fréquence de l’atteinte neurologique au cours de la SPDI et les facteurs de risque qui s’y associent.
Matériels et méthodes |
C’est une étude rétrospective de 72 cas de SPDI colligés sur une période de 14 ans allant de 2005 à 2019. Le diagnostic était retenu devant la présence d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques et bactériologiques.
Résultats |
Il s’agit de 35 hommes et 37 femmes. Le sex-ratio était 0,94. L’âge moyen était 56,2±15 ans. La spondylodiscite était lombaire dans 45,8 % des cas (n=33), dorsale dans 33,3 % des cas (n=24), cervicale dans 5,6 % des cas (n=4) et bifocale dans 15,3 % des cas (n=11). Les germes incriminés étaient la tuberculose dans 41,7 % des cas (n=30), les germes banals dans 25 % des cas (n=18), la brucellose dans 15,3 % des cas (n=11) et la candidose dans 1,4 % of cases (n=1). Le germe n’a pas été identifié dans 16,7 % des cas (n=12). L’atteinte neurologique touchait 18 cas (25 %). Une radiculalgie a été notée dans 9,8 % des cas (n=7) : les lombosciatiques étaient la manifestation la plus fréquente et touchait 5,6 % des patients (n=4). Les cruralgies étaient observées dans 1,4 % des cas (n=1), de même les névralgies intercostales et les névralgies cervico-brachiales. Les troubles de la marche étaient notés dans 5,6 % des cas (n=4). Un déficit moteur a été objectivé dans 4,2 % des cas (n=3) et un déficit sensitif dans 1,4 % des cas (n=1) des cas. Le syndrome de la queue de cheval était noté dans 4,2 % des cas (n=3) : 2 cas de Staphylococcus aureus et un cas de tuberculose. L’IRM objectivait une épidurite dans 38,9 % des cas (n=28). Il s’agissait de SPDI tuberculeuse (n=13), SPDI à germes banals (n=7), SPDI brucellienne (n=4), SPDI à germe non identifié (n=3) et SPDI à candidose (n=1). L’IRM objectivait une compression médullaire dans 13,9 % des cas (n=10). Cette compression était due à l’épidurite dans 9 cas et à un tassement vertébral dans 1 cas. Le germe les plus incriminé dans la compression médullaire était la tuberculose (n=4) suivi par la brucellose (n=3) et les germes banals (n=4). On n’a pas établi une liaison statistiquement significative entre la survenue de signes neurologique et le siège de la spondylodiscite (p=0,89) ou le type de germe (p=0,06). La corticothérapie était associée à l’antibiothérapie et à l’immobilisation dans tous les cas de compression médullaire (n=10) et dans 57,8 % des cas d’épidurite (n=19). Le traitement chirurgical était nécessaire dans 6 cas. L’évolution était favorable dans 69,4 % des cas (n=50) ; 16,7 % ont gardé des séquelles neurologiques (n=12), 9,8 % étaient perdus de vue (n=7) et 4,2 % sont décédés.
Conclusion |
Notre étude a montré que les complications neurologiques sont fréquentes au cours de la SPDI. Le siège de la SPDI et le type de germe ne semblent pas associés à un risque plus important de SPDI. Le traitement des complications neurologiques est basé sur la corticothérapie et le traitement chirurgical.
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Vol 87 - N° S1
P. A219-A220 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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