Médecins généralistes (MG) dans l’accompagnement des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) : freins et leviers selon leur point de vue - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Un défaut d’adhésion médicamenteuse des patients atteints de PR est constaté dans la littérature. Dans d’autres pathologies chroniques, la collaboration interprofessionnelle semble être un élément clé pour un accompagnement optimal du patient. Aujourd’hui, les principales interventions visant à améliorer l’adhésion des patients ajustent rarement leurs modalités aux attentes des professionnels. L’objectif de cette étude était d’analyser dans une population de MG les freins et leviers à l’organisation d’un programme collaboratif ville–hôpital d’accompagnement des patients atteints de PR.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude qualitative prospective. Les données ont été collectées via des entretiens semi-structurés auprès d’un échantillon de MG. La participation à cette étude a été proposée à des MG ayant au moins un patient suivi dans le service de rhumatologie de notre établissement. Les entretiens ont été réalisés en face à face ou par téléphone. Chaque entretien a été enregistré, anonymisé et intégralement retranscrit. Ils se sont déroulés selon un guide d’entretien composé de 4 thématiques :
– pratiques actuelles de prise en charge dans la PR ;
– perceptions du lien ville–hôpital ;
– implication dans un programme collaboratif d’accompagnement du patient ;
– outils de communication.
L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo®. Le contenu des entretiens a ensuite fait l’objet d’un double codage avant analyse inductive.
Résultats |
Au total, 19 MG ont participé aux entretiens (ratio F/M de 1,7). Ils étaient âgés en moyenne de 50 ans [31–62] et installés depuis 17 ans [2–39]. Les entretiens ont été principalement réalisés en face à face (64 %) et ont duré en moyenne 22minutes [10–65]. Dans leurs pratiques actuelles, les médecins estimaient leurs patients plutôt adhérents à leurs traitements bien qu’ils identifiaient fréquemment des causes de non-adhésion. Ils se positionnaient principalement dans l’aide au diagnostic et dans l’orientation du patient. Certains MG ont exprimé leur rôle limité dans la prise en charge des patients par manque d’expertise. Ils ont déclaré être sollicités fréquemment pour la gestion de la douleur et l’explication/reformulation des informations précédemment transmises. Concernant leur perception du lien ville–hôpital, ils le jugeaient parfois insuffisant, avec des difficultés notamment sur l’orientation initiale des patients. Ils ont exprimé leur satisfaction globale dans les outils de communication actuels malgré une attente d’échanges plus rapides. Les MG interrogés n’avaient majoritairement pas d’attente concernant une collaboration plus importante avec le pharmacien de ville. Enfin, plusieurs MG étaient motivés pour s’impliquer davantage dans un programme d’accompagnement du patient dans la PR. Toutefois des freins ont été identifiés : manque de formation, rémunération insuffisante et manque de temps. Le nombre limité de patients concernés dans leur patientèle a été identifié comme un frein et comme un levier.
Conclusion |
Il s’agit de la première étude visant à analyser les leviers et freins des MG à s’impliquer dans un programme collaboratif d’accompagnement du patient dans la PR. La mise en place d’un projet devra tenir compte des freins (manque de temps et formation) et leviers (fortes sollicitations des patients, outils de communication existants) identifiés.
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Vol 87 - N° S1
P. A162 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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