Importance du dépistage des comorbidités respiratoires au cours de la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les maladies respiratoires figurent parmi les principales comorbidités au cours de la PR. Il s’agit de pathologies pulmonaires pouvant être liées au terrain du patient (exemple, le tabagisme), aux traitements ou à la PR.
Le but de ce travail était d’étudier la prévalence des comorbidités respiratoires au cours de la PR et d’identifier les facteurs prédictifs de la survenue.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective portant sur les patients ayant une PR (critères ACR/EULAR 2010 [1 ]) sur une période de 5 ans [2015–2020]. Parmi ces patients, ceux ayant au moins une comorbidité respiratoire ont été distingués.
En l’absence de consensus, les comorbidités pulmonaires ont été définies comme suit : les pneumopathies pneumopathies interstitielles diffuses (PID), les bronchectasies et bronchiolites, les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), l’asthme, les infections respiratoires, la tuberculose (TBC) et les néoplasies pulmonaires [2 ].
Résultats |
Parmi 407 PR hospitalisées, 97 patients avaient au moins une comorbidité respiratoire soit 23,8 %. L’âge moyen était de 51±5,6 ans [20–76]. Le sex-ratio H/F était de 0,36. La PR était érosive dans 86,6 % des cas, immunopositive chez 70,5 % des patients. La répartition des traitements : 43,3 % sous csDMARDs ; 37,2 % sous anti-TNF α, 16,5 % sous rituximab et 3 % sous tocilizumab. Près de 6,1 % de ces atteintes respiratoires étaient concomitantes au diagnostic de la PR. Le taux de tabagisme était de 28,4 %. Les pneumopathies obstructives chroniques (POC) étaient, par ordre de fréquence : bronchectasies (9,2 %), BPCO (6,2 %) et asthme (4,1 %).
La PID était retrouvée chez 56 patients (57 %). Il s’agissait d’une pneumopathie interstitielle non spécifique (PINS) dans 48,7 % des cas, une pneumopathie interstitielle commune (PIC) dans 33,3 % des cas et une pneumopathie organisée dans 17,9 %. Chez 48,1 % des patients, uniquement une surveillance régulière était nécessaire. Une modification du traitement dans 52 % des cas : arrêt du méthotrexate (24,6 %), corticothérapie inhalée (18,2 %) et initiation du rituximab (9,1 %). L’anti-TNF alpha était maintenu chez 35 % des patients. L’aggravation des paramètres respiratoires sous traitements a été notée chez 9 patients. Les infections bronchopulmonaires récurrentes survenaient chez 16,4 % des patients. Une antibiothérapie était toujours instaurée. Le dépistage de la TBC latente a été fait chez tous les patients. Une TBC latente était retrouvée chez 25,8 % des patients ayant tous reçu une chimioprophylaxie de 3 mois. Au cours de l’évolution, 5 TBC maladies ont été diagnostiquées, dont une réactivation, survenues toutes sous biothérapies. On n’a noté aucun cas de cancer pulmonaire.
Nous avons identifié 3 facteurs prédictifs d’apparition de ses comorbidités : l’âge jeune au diagnostic (<40 ans), le tabagisme et une C réactive protéine (CRP) élevée (p=0,043, p=0,021 et p=0,022, respectivement). Aucune association significative n’a été retrouvée avec le sexe (p=0,129) ; le diabète (p=0,53) ; la positivité du facteur rhumatoïde (p=0,97) ; la positivité des ACPA (p=0,64) ; la corticothérapie orale (p=0,71) ; le traitement par biothérapie (p=0,57) et l’activité de la maladie DAS28 CRP (p=0,53).
Conclusion |
La prévalence des comorbidités respiratoires était importante chez notre population. Les facteurs prédictifs étaient le tabagisme, l’âge jeune au diagnostic et de l’inflammation (traduite par la CRP).
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Vol 87 - N° S1
P. A157 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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