Outre la durée du sommeil, la qualité du sommeil est un autre aspect important du sommeil, mais sa relation avec les troubles cardiovasculaires a reçu peu d’attention.

Évaluer la relation entre la pression artérielle nocturne élevée et le sommeil.

Étude transversale colligeant 74 cas d’HTA diagnostiqués par mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) au service de physiologie et d’explorations fonctionnelles du CHU Farhat-Hached de Sousse. Un recueil des antécédents et des données cliniques était réalisé avec évaluation du sommeil sur l’échelle de Pittsburgh.

Les patients ayant une pression artérielle systolique nocturne élevée présentaient plus d’apnée, plus de somnolence diurne excessive et plus d’insomnie, sans différence significative (p>0,05). La PASN était plus élevée chez les ronfleurs avec une différence significative (p=0,024). Les patients ayant une pression artérielle diastolique nocturne élevée présentaient plus d’insomnie avec une différence significative (p=0,047).

Il a été démontré dans la littérature une association positive entre une mauvaise qualité du sommeil et la présence d’HTA. En effet, les valeurs moyennes des PAS et PAD seraient plus élevées pour les personnes dormant mal. Cette relation n’a pas été bien mise en évidence dans notre étude, et ceci pourrait être le plus probablement avec la taille réduite de la population.

Les troubles du sommeil semblent avoir un effet délétère sur la pression artérielle. La réalisation d’autres études dans ce sens (sur un échantillon plus large) serait souhaitable pour mieux explorer cette relation.