C'est à la suite de la publication au début des années 1980 des deux études randomisées américaine (Nocturnal Oxygen Therapy Trial [NOTT]) puis anglaise (British Medical Research Council [BMRC]) qui en démontraient l'efficacité en termes de survie que l'oxygénothérapie à domicile s'est développée au plan international pour constituer le traitement de fond princeps de l'insuffisance respiratoire chronique des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) dont le marqueur biologique est avant tout l'hypoxémie chronique. En France, l'Assurance maladie remboursait en 2018 au titre de l'insuffisance respiratoire grave près de 140 000 patients sous oxygénothérapie à domicile dont près de 120 000 sous oxygénothérapie à long terme et de 18 000 sous oxygénothérapie à court terme. Alors qu'au début des années 1980 les sources d'oxygène utilisées étaient représentées par l'oxygène liquide et les extracteurs fixes d'oxygène, les progrès technologiques ont permis d'utiliser à domicile de plus en plus d'extracteurs fixes mais aussi transportables et à présent portables permettant une meilleure autonomie aux patients capables de déambuler et leur simplifiant l'accès aux transports publics et notamment aériens.