La tuberculose reste un problème de santé publique majeur non encore résolu à l'échelle mondiale et notamment dans les pays émergents. Elle affecte en premier lieu les poumons mais peut toucher de nombreux autres sites extrapulmonaires dont l'appareil urinaire. La tuberculose urinaire et urogénitale chez l'homme est une forme sévère de la tuberculose extrapulmonaire en raison des séquelles fonctionnelles majeures qu'elle engendre. Il s'agit d'une maladie d'appareil plus que d'organe pouvant toucher le haut et le bas appareil urinaire et s'étendre aux organes génitaux chez l'homme. Elle associe des lésions parenchymateuses rénales extensives et des sténoses de la voie excrétrice redoutables par leur retentissement fonctionnel. C'est une affection de diagnostic difficile et de pronostic réservé dans les formes de découverte tardive. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence du bacille de Koch dans les urines ou du granulome tuberculeux dans le matériel de biopsie ou d'exérèse. L'imagerie joue un rôle important dans le diagnostic de présomption de la maladie et dans l'appréciation de l'étendue des lésions. Elle intervient également dans l'évaluation de la réponse thérapeutique et le suivi ultérieur. Enfin, l'imagerie joue un rôle salvateur dans certains cas en guidant un geste de radiologie interventionnelle. La tomodensitométrie volumique multidétecteur a supplanté l'urographie intraveineuse et constitue actuellement la technique optimale dans la prise en charge de cette maladie. Dans cet article, seule l'imagerie de la tuberculose du haut appareil urinaire est abordée. L'atteinte du bas appareil et des organes génitaux est traitée dans un autre article.