Les complications infectieuses représentent une des trois premières causes de mortalité après transplantation rénale avec les complications cardiovasculaires et le cancer. Il peut s'agir de primo-infection, de réactivations, d'infections liées aux soins ou bien communautaires. Le risque infectieux évolue avec le temps et augmente avec le poids de l'immunosuppression, la présence de matériel étranger, le diabète, la dénutrition ou le degré d'insuffisance rénale. Les infections urinaires et pulmonaires sont les plus fréquentes, suivies des infections virales opportunistes (cytomégalovirus, virus de la varicelle et du zona, BK virus), et des infections fongiques invasives (pneumocystose, Candida). Chaque agent infectieux a des facteurs de risque qui lui sont propres. La morbidité-mortalité de ces complications infectieuses impose un dépistage des agents pathogènes chez le donneur et le receveur à mettre en œuvre dès le bilan pré-greffe. Le but est de diagnostiquer les infections actives non contrôlées chez le receveur, de déterminer le risque de primo-infection ou de surinfection, et le risque de réactivation chez le receveur. La prévention des complications infectieuses est déterminante pour minimiser la morbidité-mortalité et les hospitalisations répétées. Elle repose sur la vaccination lors du bilan pré-greffe, la mise en œuvre de traitements prophylactiques en post-greffe immédiat, et/ou des stratégies préemptives mettant en jeu un dépistage régulier de certains virus à intervalle régulier.