Épidémiologie de l'insuffisance rénale chronique en France - 30/03/08
Bénédicte Stengel [1],
Cécile Couchoud [2],
Catherine Helmer [3],
Carole Loos-Ayav [4],
Michèle Kessler [5]
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Points essentiels |
L'insuffisance rénale chronique terminale concerne plus de 50 000 personnes en France, soit près de 1 ‰, dont 60 % sont en dialyse et 40 % ont un greffon rénal fonctionnel. Son incidence est stable, sauf chez les plus de 75 ans chez lesquels elle ne cesse d'augmenter.
Près d'1 fois sur 2, l'insuffisance rénale terminale est secondaire à une hypertension artérielle ou à un diabète, principalement de type 2, non insulinodépendant.
Environ 30 % des malades débutent la dialyse en urgence, témoignant d'une fréquence élevée de prise en charge inadéquate de l'insuffisance rénale chronique en prédialyse, quelle qu'en soit la cause.
Depuis 2002, on définit par “maladie rénale chronique” la persistance pendant plus de 3 mois d'une atteinte rénale, soit une anomalie biologique et/ou histologique et/ou morphologique, ou d'une baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG) < 60 mL/min pour 1,73 m2 de surface corporelle, indépendamment de la cause initiale. Elle est classée en stades de sévérité afin de faciliter l'application de recommandations de bonnes pratiques cliniques.
Une maladie rénale chronique modérée ou sévère, définie par un débit de filtration glomérulaire < 60 mL/min/1,73 m2, est environ 40 fois plus fréquente que l'insuffisance rénale terminale. Le risque de décéder est beaucoup plus élevé chez les personnes atteintes que celui de progresser vers le stade terminal.
La présence d'un diabète, d'une hypertension artérielle, d'un antécédent de maladie cardiovasculaire, de néphrectomie, d'infections urinaires à répétition ou d'insuffisance rénale dans la famille doit inciter à rechercher une maladie rénale chronique.
Chez les plus de 70 ans, le débit de filtration glomérulaire estimé selon la formule de Cockcroft et Gault par les laboratoires est compris entre 30 et 60 mL/min chez 2 personnes sur 3, mais ceci ne signe pas toujours la présence d'une maladie rénale chronique avérée.
Key points |
End-stage renal failure affects more than 50 000 people in France, or nearly 1 per thousand; 60% receive dialysis and 40% have a functioning transplanted kidney. Its incidence is stable, except among those older than 75 years, in whom incidence continues to rise.
In nearly half of all cases end-stage renal failure follows hypertension or diabetes, principally type 2 noninsulin-dependent diabetes.
About 30% of patients begin dialysis on an emergency basis; this demonstrates the elevated frequency of inadequate predialysis management of chronic kidney disease, from any cause.
Since 2002, “chronic kidney disease” has been defined as the persistence for more than 3 months of kidney damage, which is either a laboratory or histologic or morphologic abnormality or a glomerular filtration rate (GFR) < 60 mL/min for 1.73 m2 of body surface, independently of the initial cause. It is classified by stage of severity to facilitate the application of good clinical practice guidelines.
Moderate or severe chronic kidney disease, defined by GFR < 60 mL/min/1.73 m2 is approximately 40 times more common than end-stage renal failure. Individuals with chronic kidney disease are much more likely to die of another disease than to progress towards with end-stage renal failure.
Diabetes, hypertension, a history of cardiovascular disease, nephrectomy, recurrent urinary infections or kidney failure in the family are all factors that should result in regular check-ups for chronic kidney disease.
In two thirds of those older than 70 years, the GFR estimated by laboratories according to Cockcroft and Gault's formula is between 30 and 60 mL/min, but this does not always signal the presence of chronic kidney disease.
Esquema
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 36 - N° 12-C2
P. 1811-1821 - décembre 2007 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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