Érythropoïétine (EPO) et anémie en soins palliatifs chez le patient atteint de cancer - 30/03/08
Guillemette Laval [1],
Nicolas Beziaud [1],
Mathieu Laramas [2],
Stéphane Courby [3],
Jean-Yves Cahn [3]
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Au cours des affections cancéreuses, qu’il s’agisse de tumeurs solides ou d’hémopathies malignes, l’apparition d’une anémie est retrouvée chez un à deux tiers des patients. En phase palliative, l’incidence de l’anémie encore plus importante est souvent méconnue, négligée ou insuffisamment prise en charge alors qu’il existe un lien certain entre le taux d’hémoglobine et la qualité de vie du patient. Le coût jugé élevé des érythropoïétines (EPO) a longtemps été mis en avant pour ne recourir qu’aux transfusions lorsqu’il n’y a plus de traitement étiologique possible de cette anémie. Cependant, les EPO se révèlent être davantage « coût-efficaces » comparativement aux transfusions. Il faut tenir compte du maintien plus stable dans le temps du résultat du traitement par EPO, du bénéfice supérieur en termes de qualité de vie et de la réduction du recours aux transfusions. Ainsi, les recommandations internationales préconisent, en cas d’anémie en rapport avec un cancer chez des patients qui ne reçoivent ni chimiothérapie ni radiothérapie, le traitement par une EPO à un seuil d’hémoglobine de 9-11 g/dl. En soins palliatifs, le problème est d’évaluer la qualité de vie des patients en faisant la part de ce qui revient à l’anémie et aux autres facteurs d’inconfort et surtout, de pouvoir évaluer l’espérance de vie du patient afin de savoir s’il aura le temps de bénéficier de ce traitement. En pratique, une espérance de vie de 3 mois ou plus et une altération de la qualité de vie nous paraissent être les critères de départ pour l’utilisation d’une EPO dans ce contexte.
Erythropoietin (EPO) for anemia in palliative care cancer patients |
Approximately one third of cancer patients, with solid tumors or hematological disease, develop anemia. During the palliative phase of care, the incidence of anemia is even higher, and often unrecognized, neglected or insufficiently considered despite the known link between serum hemoglobin level and quality-of-life. The high cost of erythropoietin (EPO) has often been put forward as a reason for using blood transfusion when etiological treatment is not an option. The cost effectiveness of EPO has however been demonstrated compared with transfusion. EPO enables better stability of the hemoglobin level and improves quality-of-life more than transfusions. International guidelines thus advocate the use of EPO in cancer patients with anemia unrelated to chemotherapy or radiotherapy with a hemoglobin level below a threshold of 9-11 g/dl. In the palliative care situation, the problem is to separate anemia from other factors affecting quality-of-life in order to evaluate the patient’s life expectancy and determine whether there is enough time for a beneficial effect. In routine practice, life expectancy of at least three months and altered quality-of-life would be the starting point for use of EPO treatment in this setting.
Mots clés :
anémie
,
érythropoïétine
,
qualité de vie
,
cancer
,
soins palliatifs
Keywords: anemia , erythropoietin , quality-of-life , cancer , palliative care
Esquema
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Vol 6 - N° 5
P. 274-284 - octobre 2007 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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