La survenue d’une spondylodiscite cervicale iatrogène est rare, mais peut se produire après diverses interventions.

Nous rapportons le cas d’une femme de 70 ans diabétique porteuse d’une spondylodiscite C5-C6 et d’un abcès épidural symptomatique engendrant une douleur cervicale et une parésie du membre supérieur, consécutifs à une injection sous endoscopie de toxine botulique destinée à traiter une dysphagie. Le traitement a consisté en l’administration d’antibiotiques, initialement d’amoxicilline puis de benzylpénicilline les dix semaines suivantes associée à la réalisation d’une corporectomie avec spondylodèse.

Le patient a très bien récupéré, avec une résolution complète de la parésie et la persistance d’une minime hypoesthésie résiduelle un an après l’opération.

On doit évoquer tôt la survenue d’une spondylodiscite cervicale chez un patient présentant des douleurs cervicales après injection endoscopique du muscle cricopharyngien, un diagnostic précoce et un traitement adapté pouvant prévenir la survenue de complications neurologiques graves et irréversibles.