Utilisation de nouvelles molécules immunosuppres-sives non néphrotoxiques en transplantation rénale, en particulier après lésions d’ischémie-reperfusion - 10/07/19
Use of new non-nephrotoxic immunosuppressive drugs in kidney transplantation, especially after ischemia-reperfusion injury
RÉSUMÉ |
La survie à moyen et long terme d’un greffon rénal dépend de multiples facteurs dont quatre sont majeurs : qualité du greffon prélevé, lésions d’ischémie-reperfusion lors du prélèvement, incidence des rejets, néphrotoxicité médicamenteuse en particulier des immunosuppresseurs pourtant obligatoires. Cette néphrotoxicité des immunosuppresseurs est l’apanage d’une famille particulière, les anticalcineurines (Cyclosporine A, Tacrolimus) découvertes à la fin des années soixante-dix et qui représentent actuellement l’un des composants de base de tout protocole d’immunosuppression, tout organe confondu. La néphrotoxicité tubulaire et vasculaire rénale des anticalcineurines va de pair avec leur action immunosuppressive en bloquant la voie de la calcineurine et empêchant la transmission du premier signal à partir du récepteur du lymphocyte T vers le noyau pour aboutir à la synthèse de cytokines. De nouveaux immunosuppresseurs non-néphrotoxiques sont donc espérés, en particulier en cas de mauvaise qualité du greffon, lésions d’ischémie-reperfusion sévères... Des molécules anciennes comme les globulines anti-thymocytaires prennent un intérêt certain. La Rapa-mycine bloquant la molécule m-TOR du troisième signal du lymphocyte T, déjà commercia-lisée, le Belatacept bloquant le deuxième signal CD 28-B7.1/B7.2 du lymphocyte T actuel-lement en phase III, deux nouvelles molécules en phase II comme la Sautrasporine bloquant les Tyrosines kinases et le Tofacitinib inhibiteur des molécules Jak sont des immunosuppres-seurs particulièrement intéressants qui pourraient permettre une amélioration significative de la survie des malades et des greffons.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.SUMMARY |
Medium- and long-term renal graft survival depends on 4 main factors: the quality of the harvested graft, ischemia-reperfusion injury during harvesting and re-implantation, rejection, and the nephrotoxicity of certain drugs (especially immunosuppressants) used in this setting. The most nephrotoxic immunosuppressive drugs are the anticalcineurins (cyclos-porine A and tacrolimus), a class discovered in the late 1970s and currently representing a basic component of all immunosuppressive protocols for solid organ graft recipients. The renal tubular and vascular toxicity of anticalcineurins is due to their immunosuppressive mechanism: they block the calcineurin pathway and thereby prevent transmission of the first signal from the T cell receptor to the nucleus, which normally triggers cytokine synthesis. New non-nephrotoxic immunosuppressants are therefore needed, especially for grafts of poor quality or subject to severe ischemia-reperfusion injury. Attention is turning to “ old “ molecules such as anti-thymocyte globulins, but exciting new immunosuppressants are now appearing. Alefacept is a fusion protein that binds to the immunological synapse-associated molecule CD2, which normally interacts with LFA-3. Belatacept, another fusion protein, blocks the T cell second signal CD 28-B7.1/B7.2. Finally, new chemical agents are being developed, such as sautrasporine, a tyrosine kinase inhibitor, and tofacitinib, a Jak inhibitor.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Transplantation rénale, Immunosuppression thérapeutique
Key-words (Index medicus) : Kidney transplantation, Immunosuppression
Tirés à part: Professeur Bernard Charpentier, même adresse |
Vol 195 - N° 4-5
P. 899-912 - avril 2011 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.