Suscribirse

Les adjuvants vaccinaux : quelle actualité en 2012 ? - 06/07/19

Vaccines adjuvants in 2012

Doi : 10.1016/S0001-4079(19)31748-0 
Pierre Bégué, Marc Girard, Hervé Bazin, Jean-François Bach
 Membre de l’Académie nationale de médecine 

Au nom d’un groupe de travail (au sein de la Commission VII)**

Groupe de travail sur les adjuvants vaccinaux :

Jean-François Bach, Hervé Bazin, Pierre Bégué, Marc Girard, Michel Rey, Jean-Michel Vallat



Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
Artículo gratuito.

Conéctese para beneficiarse!

RÉSUMÉ

Les adjuvants restent indispensables à la plupart des vaccins, notamment les plus purifiés, ainsi qu’en toute probabilité aux vaccins du futur. Leur rôle est de stimuler les mécanismes de l’immunité innée afin d’activer les cellules qui produisent la réponse immunitaire adaptative. L’aluminium présent dans les adjuvants vaccinaux est sous une forme particulière répondant à des normes physico-chimiques très précises. Des recommandations officielles (OMS, FDA) ont fixé, à partir de l’expérimentation animale, des valeurs sécuritaires pour l’aluminium alimentaire : le taux minimal de risque ou MRL (minimal risk level ) a été fixé à 1 mg/Kg/jour. Les vaccins du calendrier vaccinal contiennent une dose d’aluminium réglementaire inférieure à 0,85 mg/dose. Un travail expérimental, utilisant de l’aluminium marqué, a montré que la quantité d’aluminium apportée par les vaccins injectés aux nourrissons dans le cadre du calendrier vaccinal demeure très inférieure à la dose de sécurité minimale définie pour l’alimentation. Même si de très faibles quantités d’aluminium se retrouvent dans le tissu cérébral, la relation lointaine entre aluminium et maladie d’Alzheimer fait débat depuis des décennies sans qu’aucune preuve n’ait pu être apportée. En particulier, chez les hémodialysés décédés d’encéphalopathie et chez l’animal d’expérience à qui on a injecté de l’aluminium, les lésions cérébrales ne sont pas celles de la maladie d’Alzheimer. Dans la myofasciite à macrophages, les troubles cognitifs publiés ne correspondent pas non plus à ceux de la maladie d’Alzheimer. Aucune preuve de toxicité neurologique imputable à l’aluminium de l’alimentation ou des vaccins n’a pu encore être fournie à ce jour. Les adjuvants non aluminiques nouveaux et/ou en cours d’investigation ne sont pas destinés à remplacer les sels d’aluminium, mais à permettre d’élaborer des vaccins nouveaux contre des maladies telles que le paludisme, l’infection à VIH, la tuberculose ou certains cancers. Les différents adjuvants ne sont pas interchan- geables et demeurent spécifiques de tel ou tel vaccin. Pour ce qui concerne le phosphate de calcium, qu’on a proposé pour remplacer l’aluminium, les études d’efficacité ont donné des résultats variables, voire contradictoires. Le débat reste donc ouvert et des travaux supplémentaires seraient souhaitables. Si la recherche s’orientait vers le remplacement de l’aluminium dans les vaccins, la substitution ne pourrait se faire qu’après de longs et nombreux essais, contrôles, et études cliniques qui nécessiteraient plusieurs années (environ cinq à dix ans). L‘analyse détaillée des conditions nécessaires à la provocation d’une maladie auto-immune n’apporte aucune preuve à ce jour permettant d’incriminer les vaccins ou les adjuvants. Tout moratoire portant sur la non-utilisation des adjuvants aluminiques rendrait impossible, sans pourtant aucun argument probant, la majorité des vaccinations. La résurgence des maladies prévenues par ces vaccins entraînerait par contre, et de façon certaine, une morbidité très supérieure à celle, hypothétique, des maladies auto-immunes ou neurologiques imputées à la vaccination.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

SUMMARY

Adjuvants are an essential component of most vaccines, especially the most highly purified, and will probable remain so for many years to come. Their role is to stimulate innate immune mechanisms and thereby activate effectors of the adaptive immune response. Adjuvant aluminum is used in a highly specific form and complies with stringent physicochemical standards. WHO and the FDA, among others, have set strict limits on dietary aluminum intake, based on animal experiments (minimum risk level (MRL) 1 mg/kg/day). Vaccine immunization schedules must deliver no more than 0.85 mg of aluminum per dose. Experimental work with labeled aluminum showed that the amount of aluminum contained in injected vaccines in the standard infant immunization schedule is far below the dietary MRL. Although very small amounts of aluminum are found in brain tissue, there is no firm evidence of a relationship between aluminum and Alzheimer’s disease. In particular, in hemodialysis patients having died of encephalopathy and in experimental animals injected with aluminum, brain damage does not resemble that of Alzheimer’s disease. Likewise, cognitive disorders associated with macrophagic myofasciitis do not correspond to those of Alzheimer’s disease. No clear evidence of neurological toxicity from aluminum contained in food or vaccines has been reported to date. New and experimental non aluminum adjuvants are not intended to replace aluminum salts but rather to develop new vaccines against specific diseases such as malaria, HIV, tuberculosis and certain cancers. The various adjuvants are not interchangeable, being specific to particular vaccines. Efficacy studies of calcium phosphate, a proposed aluminum substitute, have given mixed or contradictory results. Aluminum adjuvants could only be replaced after lengthy and extensive testing, monitoring, and clinical studies (taking about 5 to 10 years). There is no firm evidence linking vaccines or their adjuvants to the onset of autoimmune diseases. Any moratorium on the use of aluminum adjuvants would make the majority of vaccinations impossible, with no firm scientific basis. The resurgence of vaccine-preventable infections would inevitably lead a much higher disease burden than the hypothetical risk of autoimmune diseases or neurological disorders attributed to vaccination.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Mots-clés : Vaccin, Adjuvant Vaccinal, Aluminium, Myofasciite A Macrophages, Toxicité

Key-words : Vaccine, Vaccine Adjuvants, Aluminium, Macrophagic Myofaschtis, Toxicity



 Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article
Tirés à part : Professeur Pierre Bégué


© 2012  l’Académie nationale de médecine. Publicado por Elsevier Masson SAS. Todos los derechos reservados.
Añadir a mi biblioteca Eliminar de mi biblioteca Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 196 - N° 6

P. 1177-1181 - juin 2012 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Les nuisances sonores de voisinage dans l'habitat Analyse et maîtrise
  • François Legent, Au n om d'un groupe de travail* (au sein de la Commission XIV — Santé et Environnement) Groupe de travail constitué deP.PèneJ.F.AllilaireC.P.GiudicelliP.TranBAH.U.Y.C.GérautF.Legentrapporteur, Groupe de travail constitué de P.PèneJ.F.AllilaireC.P.GiudicelliP.TranBAH.U.Y.C.GérautF.Legentrapporteur, P. Pène, J.F. Allilaire, C.P. Giudicelli, P. Tran, H.U.Y.C. Géraut, F. Legent
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Sur l’évolution actuelle du fonctionnement des hôpitaux publics
  • Daniel Loisance, Au nom de la Commission XV Membres de la Commission XV contributeurs : Membres titulaires :B.CharpentierD.CouturierM.MalafosseP.MalvyR.MornexP.Queneau(secretaire)Membres Correspondants :P.BercheF.BrunelleM.DelpechMembres invités :M.M.J.BarbierY.Chapuis, Membres de la Commission XV contributeurs : Membres titulaires : B.CharpentierD.CouturierM.MalafosseP.MalvyR.MornexP.Queneau(secretaire), Membres Correspondants : P.BercheF.BrunelleM.Delpech, Membres invités : M.M.J.BarbierY.Chapuis, B. Charpentier, D. Couturier, M. Malafosse, P. Malvy, R. Mornex, P. Queneau, P. Berche, F. Brunelle, M. Delpech, M.M.J. Barbier, Y. Chapuis

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.

Mi cuenta


Declaración CNIL

EM-CONSULTE.COM se declara a la CNIL, la declaración N º 1286925.

En virtud de la Ley N º 78-17 del 6 de enero de 1978, relativa a las computadoras, archivos y libertades, usted tiene el derecho de oposición (art.26 de la ley), el acceso (art.34 a 38 Ley), y correcta (artículo 36 de la ley) los datos que le conciernen. Por lo tanto, usted puede pedir que se corrija, complementado, clarificado, actualizado o suprimido información sobre usted que son inexactos, incompletos, engañosos, obsoletos o cuya recogida o de conservación o uso está prohibido.
La información personal sobre los visitantes de nuestro sitio, incluyendo su identidad, son confidenciales.
El jefe del sitio en el honor se compromete a respetar la confidencialidad de los requisitos legales aplicables en Francia y no de revelar dicha información a terceros.


Todo el contenido en este sitio: Copyright © 2025 Elsevier, sus licenciantes y colaboradores. Se reservan todos los derechos, incluidos los de minería de texto y datos, entrenamiento de IA y tecnologías similares. Para todo el contenido de acceso abierto, se aplican los términos de licencia de Creative Commons.