Le chlorhydrate d’Isothipendyl, un photoallergène méconnu - 04/04/19
Resumen |
Introduction |
Le chlorhydrate d’isothipendyl (CITP) est un antihistaminique de la famille des phénothiazines, très utilisé en topique contre piqûres d’insectes et prurit (Apaisyl®gel, Sédermyl®). Un cas d’allergie (Takashima, 1983) [1] et un de photoallergie (Bibas et al., 2012) [2] ont été rapportés. La fréquence de cette allergie est vraisemblablement sous-estimée par défaut de diagnostic ou de publication. Nous rapportons ce nouveau cas pour attirer l’attention sur ce photoallergène classique mais mal connu.
Méthodes |
Une femme de 59 ans consultait en juillet 2018 pour une éruption vésiculo-bulleuse des zones photoexposées. Elle avait une histoire d’atopie et d’eczéma de contact. L’éruption était survenue après application d’Apaisyl gel® sur des piqûres de moustiques. Il n’y avait aucune prise médicamenteuse. Des patch-tests (PT) étaient réalisés à distance ainsi que des photopatch-tests (PPT) avec la batterie médicaments photoallergènes et l’Apaisyl®, exposés en UVA à 5J/cm2. Ils se révélaient positifs pour Ni, Co, résine PBF et budésonide en PT, de pertinence ancienne, le gel utilisé (PT++/PPT+++) et la prométhazine (PT-, PPT+++). Deux autres cas de photoallergie à l’Apaisyl® préalablement diagnostiqués dans le service étaient retrouvés.
Discussion |
Nous rapportons un cas d’eczéma photoaggravé à l’Apaisyl® confirmé par les PT et PPT. L’Apaisyl® gel est un topique antihistaminique très utilisé en France, en vente libre, dont le principe actif est le CITP. Le seul cas similaire publié ne reflète pas la réalité, même si 10 cas ont été déclarés à la pharmacovigilance française entre 1993 et 2010 [2]. Nombre de cas ne sont pas publiés, comme nos précédents cas, ou ne sont même pas diagnostiqués. Les patients omettent de signaler l’utilisation de ces topiques qu’ils jugent anodins. C’est parfois, du fait d’une allergie croisée, comme pour le seul cas publié, un PPT positif à une autre phénothiazine qui fait évoquer le diagnostic [2]. Dans notre cas, le PPT à la prométhazine était aussi positif. Moreau et al. (1995) ont aussi démontré expérimentalement la phototoxicité du CITP.
Conclusion |
Cette observation rappelle l’importance de l’enquête et des PPT devant un eczéma en zone photoexposée.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 59 - N° 3
P. 247 - avril 2019 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?