L'imagerie par résonance magnétique représente aujourd'hui la meilleure technique pour apprécier la morphologie de l'hypophyse ; elle apporte aussi dans certains cas, comme dans le diabète insipide, des informations de type fonctionnel. Les auteurs présentent les aspects des adénomes hypophysaires en fonction de leur taille, du sexe, de l'âge et de l'activité endocrinienne. Dans l'acromégalie et le syndrome de Cushing, la prise en charge thérapeutique est directement liée aux données de l'imagerie. Certaines situations particulières comme les adénomes hémorragiques, les envahissements du sinus caverneux, les adénomes au cours de la grossesse et les aspects postopératoires sont abordées. Les autres lésions de la région hypophysaire sont ensuite présentées : les craniopharyngiomes, les kystes de la poche de Rathke, les gliomes du chiasma et de l'hypothalamus, les germinomes, les hypophysites lymphocytaires, les métastases hypophysaires, les hamartomes du tuber cinereum, les selles turciques vides, les tumeurs et granulomes responsables d'un diabète insipide, les hypopituitarismes non tumoraux de l'enfant, les lésions rares intra- et suprasellaires, et la pathologie du sinus caverneux. Devant une masse de la région sellaire, le but de l'imagerie par résonance magnétique est de préciser l'origine exacte de la tumeur, son extension et ses rapports avec les structures environnantes, surtout le chiasma optique ; le signal de la lésion et son comportement après injection de gadolinium peuvent aider au diagnostic différentiel. Pour la mise en évidence des microadénomes hypophysaires, les coupes coronales écho de spin T1, T2 et les séquences T1 3D volumiques après gadolinium sont les plus informatives, notamment à 3 teslas.