Médiastinites, complications de l’échoendoscopie bronchique - 29/12/18
Resumen |
Introduction |
L’échoendoscopie bronchique permet la ponction des adénomégalies et masses médiastinales au contact des voies aériennes proximales avec une excellente sensibilité et une très bonne sécurité [1 ]. Nous avons reconnu 5 cas de médiastinites post-ponction transbronchique échoguidée (EBUS) réalisées entre 2008 et 2017 dans deux centres parisiens à haut volume (2650 EBUS pratiquées dans cette période sur les deux centres).
Méthodes |
Ces 5 observations sont assez proches les signes infectieux survenant dans les 2–3 semaines post-EBUS, se manifestant cliniquement par un syndrome fébrile sub-aigu, parfois des douleurs thoraciques, et en imagerie TDM se caractérisant par une image ganglionnaire médiastinale qui augmente de taille et devient hypodense. Une antibiothérapie à large spectre de 15–20jours, associée dans un cas à un drainage chirurgical par thoracotomie, ont permis la guérison. Nous avons pratiqué une recherche bibliographique dans Medline pour évaluer la fréquence de ces complications.
Résultats |
Recherche PubMed avec « TBNA OR transbronchial needle aspiration », « complications » dans le titre ou le résumé en limitant la recherche de 1980 à 2010 (avant l’utilisation de l’EBUS); un seul cas clinique rapporte une complication de ce type en 1992. Il s’agissait d’une médiastinite compliquée d’une péricardite purulente. De plus nous avons une expérience de plus d’un millier de ponctions non échoguidées pratiquées depuis 1997 sans complication majeure, en particulier infectieuse. De la même façon une recherche PubMed portant sur « EBUS » AND « mediastinitis » OR « mediastinal abscess » de 2010 à 2018 retrouve 27 cas de médiastinites dont une mortelle.
Conclusion |
L’analyse de la littérature et notre expérience font évoquer plusieurs mécanismes, en dehors du transfert des germes de l’oropharynx : augmentation importante du nombre de ponctions échoguidées grâce à la précision de l’EBUS ; manipulation du stylet associé à l’aiguille non stérile facilitant peut être les contaminations [1 ]. Ré-examiner les pratiques à la lumière de ces accidents permettrait peut être d’en diminuer la fréquence et maintenir la sécurité de ce geste qui rend des services cliniques importants.
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Vol 36 - N° S
P. A236-A237 - janvier 2019 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.