Manifestations cutanéomuqueuses du diabète - 17/09/18
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Au cours du diabète, les atteintes cutanées en dehors du pied diabétique sont fréquentes, touchant 50 à 70 % des patients. La plupart d'entre elles sont d'origine infectieuse. On distingue les dermatoses devant faire systématiquement rechercher un diabète, celles pouvant être associées au diabète et les dermatoses compliquant un diabète connu. Les dermatoses devant faire rechercher un diabète comme la nécrobiose lipoïdique, le granulome annulaire, l'acanthosis nigricans ou l'épaississement granité des doigts sont rares dans la population générale mais plus fréquentes chez les diabétiques. Il est donc justifié, dans ces cas-là, de rechercher systématiquement un diabète associé. D'autres dermatoses sont courantes dans la population générale, et seraient plus fréquentes chez les diabétiques comme le vitiligo, la capillarite purpurique et pigmentée, l'érythrose faciale, la xérose cutanée. Aucune de ces affections n'est un marqueur de gravité, sauf la capillarite purpurique et pigmentée qui pourrait, selon une étude, être un marqueur de complications macro- et microvasculaires, surtout dans le diabète de type 2. Les complications chroniques cutanées du diabète surviennent chez des diabétiques de longue date. Une des plus sévères est le mal perforant plantaire, résultant de complications microangiopathiques associées ou non à une artériopathie oblitérante des gros vaisseaux. Certaines complications comme la sclérose des extrémités avec enraidissement articulaire semblent corrélées à la microangiopathie. Les complications cutanées aiguës du diabète sont surtout représentées par les infections mycosiques cutanées et/ou muqueuses, plus fréquentes chez les diabétiques et particulièrement associées à un mauvais contrôle métabolique. Les infections bactériennes ne semblent pas plus fréquentes au cours du diabète, mais seraient plus résistantes aux traitements et de moins bon pronostic. Les réactions cutanées aux traitements du diabète sont beaucoup plus rares. Les éruptions lors de la prise de sulfamides hypoglycémiants surviendraient chez 1 % des patients. Depuis l'utilisation d'insulines humaines recombinantes, les réactions cutanées à l'insuline sont très rares, concernant moins de 1 % des patients. Ces manifestations allergiques sont plus souvent locales aux points d'injection, mais des réactions générales immédiates ont également été rapportées.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Nécrobiose lipoïdique, Granulome annulaire, Acanthosis nigricans, Xanthomatose éruptive, Bullose, Dermopathie, États pseudosclérodermiformes
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