La télésurveillance, intégrant des objets connectés, devient un outil dans la prise en charge des patients diabétiques au quotidien en favorisant les échanges patients/soignants. Cette étude multicentrique, randomisée (n=282), évalue l’efficacité du suivi par télésurveillance 1 an versus suivi habituel sur l’équilibre glycémique (HbA1c). Objectifs cliniques (IMC, tour de taille), biologiques (fractionnement lipidique), évolution des connaissances et habitudes, qualité de vie, satisfaction, impact médico-économique sont analysés. Le groupe télésurveillé (n=141) bénéficie 1 an d’un dispositif connecté (lecteur de glycémie, balance et actimètre) et d’une télé-éducation avec logiciels interactifs sur tablette pour améliorer équilibre alimentaire (enregistrement-correction de repas–quiz) et activité physique. Formé à leur utilisation, les patients transmettent les données 1 fois/semaine. Une plateforme sécurisée, présentant la synthèse des données des 30 derniers jours (glycémies-poids-nombre de pas-repas saisis…) permet à chaque diabétologue-diététicien la télésurveillance de ses patients via la messagerie. Les résultats retrouvent une amélioration de l’HbA1c chez les télésurveillés, 7,77 %–7,40 % vs contrôle 7,76 %–7,60 % (p=0,05) avec une meilleure significativité (p=0,04) chez les patients régulièrement télésurveillés (≥ 6 fois/an), une diminution de l’IMC (−0,3) vs (+0,1) p=0,09 et du tour de taille (−0,2cm) vs (+0,7cm) p=0,06, une diminution de la consommation de lipides 37 %–35 % vs 39 %–40 % (p=0,01) et une augmentation des glucides 43 %–46 % vs 41 %–41 % (p=0,01). Ces premiers résultats montrent que la télésurveillance semble un outil efficace pour le suivi des patients diabétiques de type 2, visant le renforcement de la prise en charge à domicile en rationalisant le recours aux consultations et hospitalisations.