Envenimation par ingestion de chenilles processionnaires chez un chien de traîneau - 21/08/18
Resumen |
Objectif |
Description d’une envenimation par ingestion de chenilles processionnaires chez une jeune chienne, à partir d’un cas détaillé, illustré par des photos.
Description du cas |
Nous rapportons l’observation et le suivi d’une jeune chienne appartenant à une meute de chiens de traîneau, qui a ingéré des chenilles début avril 2017 dans l’Yonne. L’animal a présenté dans la demi-heure qui a suivi, un œdème sous-glossien et une coloration noire de la langue. Il a été aussitôt emmené chez un vétérinaire, qui après tranquillisation par injection de médétomidine, a effectué un rinçage de la cavité buccale et une injection de corticoïde. Dans les heures qui ont suivi sont apparus des vomissements sanguinolents. La chienne a été alors hospitalisée et mise sous perfusion. L’œdème lingual a disparu, mais la langue s’est nécrosée. Un traitement antibiotique a été instauré. Une chenille a été retrouvée presque intacte dans les selles. Au bout de 5jours, on a observé la perte de l’extrémité de la langue qui était ainsi réduite de moitié. La chienne a alors été nourrie par gavage manuel de pâtée humide et d’eau avec du miel. Dix jours plus tard, elle a réussi à boire seule en aspirant l’eau dans une grosse gamelle. Puis dans les semaines qui ont suivi, elle a appris à manger seule également. Deux mois plus tard, son comportement était redevenu alerte et joueur, et elle s’alimentait de façon autonome avec les mêmes croquettes que ses congénères, mais trempées dans l’eau au préalable.
Conclusion |
Ce cas illustre la gravité de l’atteinte lésionnelle du venin des chenilles processionnaires, mais il montre aussi que ces lésions peuvent rester très localisées. La nécrose conduit généralement à une perte tissulaire, mais chez le chien, il est possible de survivre à la chute d’un morceau important de langue, grâce au nursing qui permet l’adaptation de l’animal à ce handicap. Le centre antipoison animal de l’école vétérinaire de Nantes a enregistré une centaine d’envenimations par les chenilles processionnaires, surtout chez le chien (83 %) mais tous les animaux qui sortent à l’extérieur sont potentiellement exposés. L’évolution est le plus souvent favorable, mais ce n’est pas toujours le cas, et l’euthanasie est alors la seule solution.
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Vol 30 - N° 3
P. 178 - septembre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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