Évaluation du niveau de connaissance des patients sur la gestion du traitement par les anti-vitamines K dans un service de médecine interne - 06/06/18
Resumen |
Introduction |
Les antivitamines K (AVK), traitement anticoagulant oral le plus largement prescrit, posent un réel problème de santé publique du fait de leur risque iatrogène. L’éducation thérapeutique des patients sous AVK est une étape fondamentale de la prise en charge.
L’objectif de cette étude était de préciser le niveau de connaissance des patients sur la gestion de leur traitement par les AVK.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une enquête transversale descriptive colligeant les patients d’origine tunisienne ayant consulté en médecine interne du 1er au 31 août 2017 (1 mois) et interrogés par 3 médecins (SB, LB, MS) utilisant un questionnaire pré-établi comprenant 10 questions se rapportant à la connaissance des patients sur leur traitement anticoagulant. Ces questions étaient liées à l’indication, aux modalités de surveillance et aux effets secondaires potentiels des AVK.
Résultats |
Vingt patients ont été inclus dans l’étude répartis en 13 hommes et 7 femmes. L’âge moyen était de 48,3±17 ans. Les étiologies justifiant l’institution du traitement par AVK étaient la thrombose veineuse (n=11), l’embolie pulmonaire (n=6) et les cardiopathies (n=3). Le nom de l’AVK et la raison exacte de la prescription du traitement étaient connus respectivement dans 75 % et 80 % des cas avec une majorité de bonnes réponses chez les sujets de sexe masculin (92 %) et les sujets maîtrisant la langue française avec une différence statistiquement significative (p=0,03 et p=0,01 respectivement pour le sexe masculin et la maîtrise du français). Soixante-dix pour cent (70 %) des patients savaient que les AVK rendaient le sang plus fluide. Seulement 8 patients (40 %) connaissaient les valeurs cibles de l’INR. Presque la moitié des patients connaissaient les risques encourus en cas de surdosage (55 %). Huit patients (40 %) ignoraient le risque en cas d’association des anti-inflammatoires non stéroïdiens avec les AVK. La moitié des patients réagissaient convenablement en cas d’oubli de la prise des AVK. Le total des bonnes réponses sur les dix questions posées variait entre 0 et 10 avec une moyenne de 5,7 bonnes réponses par patient.
Conclusion |
La connaissance des patients sur la gestion des AVK dépend de plusieurs facteurs, entre autres des informations délivrées par les médecins et infirmiers assurant le suivi. Le faible taux de bonnes réponses chez nos patients témoigne de l’insuffisance de l’éducation thérapeutique réalisée à l’instauration du traitement. La mise en place d’un programme d’éducation standardisé et appliqué à tous les patients pourrait améliorer la connaissance des patients. Notre étude montre également que ces connaissances dépendent aussi d’autres facteurs comme le niveau d’instruction et la maîtrise de la langue française étant donné que les ordonnances médicales sont délivrés en français de même que les demandes d’examen biologiques et leurs résultats.
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Vol 39 - N° S1
P. A239 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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