Soixante pour cent des cancers sont diagnostiqués à partir de 65 ans et 30 % à partir de 75 ans. Or, un âge supérieur à 75 ans est associé à un plus fort taux de mortalité par cancer et, au sein de cette population, il existe une disparité majeure qui doit amener le clinicien à repérer les patients pouvant accéder à un traitement curatif ou palliatif, en fonction certes de l'avancée de la maladie mais également de son état général. Afin d'évaluer au mieux cet état, s'est développée l'évaluation gériatrique approfondie (EGA), qui évalue au plus près les déficits, les besoins et les possibilités de traitements des sujets âgés. En parallèle, sous l'impulsion des différents plans cancers, l'Institut national du cancer (INCa) a développé les unités de coordination et antennes d'oncogériatrie (UCOG) sur le territoire national, qui ont pour mission de développer, entre autres, l'accès aux évaluations oncogériatriques. Sous l'impulsion du binôme oncologue et gériatre, les patients âgés ont un avis de ces deux spécialistes, s'inscrivent dans un parcours coordonné de soins entre la ville et l'hôpital. La recherche s'est également développée, d'autant plus que l'âge physiologique n'étant plus un critère pour ne pas proposer un traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, nouvelles thérapeutiques), des essais sur des octogénaires voient le jour.