Malgré les progrès constants dans le dépistage et le traitement de la lèpre, cette affection reste endémique dans de nombreux pays en voie de développement des régions intertropicales du globe. Son incidence a considérablement diminué, mais on est loin de l'éradication espérée. De plus, la lèpre altère les nerfs de façon souvent définitive, laissant des séquelles très invalidantes. La forme multibacillaire ou lépromateuse est contagieuse. Elle prédomine dans de nombreuses régions endémiques et s'associe à des lésions cutanées spécifiques dans la très grande majorité des cas. Quand elle se limite à des atteintes purement nerveuses, le diagnostic ne peut être porté que par la biopsie d'un nerf atteint. Les formes multibacillaires sont souvent exposées à des phénomènes de réversion lors du traitement. Ces phénomènes très destructeurs pour les nerfs peuvent survenir plusieurs années après le début du traitement.

La forme paucibacillaire donne des atteintes focales ou multifocales des troncs nerveux, très destructrices. Les traitements modernes sont remarquablement efficaces sur le bacille de Hansen, mais il existe des résistances à la rifampicine. À long terme, l'éradication de la lèpre passe par une amélioration des conditions socioéconomiques des pays affectés.

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