Bénéfices et risques des objets connectés en télémédecine et santé mobile - 20/07/17
Résumé |
Introduction |
Les bénéfices et les risques de l’usage des objets connectés en télémédecine et santé mobile sont mal connus des professionnels de santé engagés dans les pratiques nouvelles de la télémédecine et de la santé connectée. Bien que les données de la littérature soient nombreuses, les résultats publiés restent controversés, souvent à cause de la faiblesse méthodologique des études. L’objet de cet article est de faire un état de l’art en 2016 de l’usage fiable et sécurisé des objets connectés à finalité médicale.
Matériel et méthodes |
Ce travail s’appuie sur les principales publications de la littérature médicale, recensées jusqu’à la fin 2015. Elles ont été sélectionnées dans les bases Medline, Cochrane et Scopus. Pour la télémédecine et les dispositifs médicaux connectés (DMC) de telemonitoring, les deux grandes études européennes Whole Systems Demonstrator (2009–13) et Renewing Health (2010–14) ont été analysées, ainsi que certaines études françaises. Pour l’usage de la santé connectée mobile, les importants travaux de deux équipes anglaises, dont celle du National Health Service, ont été choisis. Ces équipes ont évalué l’usage des technologies numériques mobiles et des objets connectés et applis en santé entre 1993 et 2015.
Résultats |
De nombreuses publications ont été écartées par insuffisance méthodologique. Parmi celles qui ont été retenues, la majorité n’a pas montré de réel service médical rendu (SMR) aux patients, tant par les systèmes de telemonitoring à domicile pour les patients atteints de maladies chroniques, que par les différentes technologies numériques mobiles dans l’exercice quotidien des professionnels de santé. L’impact économique de l’usage des objets connectés à finalité médicale n’a pas montré de réduction des coûts. Les rares études qui ont démontré des bénéfices cliniques demeurent anecdotiques et leurs résultats demandent à être confirmés par de nouvelles études. Les travaux sur la santé mobile ont concerné essentiellement les pays développés à hauts revenus. Il est possible que la santé mobile, dans les pays en développement, apporte des bénéfices qui ne sont pas encore publiés.
Discussion |
Les causes possibles de ces résultats décevants sont discutées. Le défaut d’organisation professionnelle dans l’usage de ces nouvelles technologies, le manque de coopération entre les industriels, les patients et les professionnels de santé pour assurer une fiabilité et une sécurité des usages, une méthodologie d’étude non adaptée aux usages habituels des professionnels de santé sont les principales causes retenues. Les dernières études publiées seraient en faveur d’une amélioration des méthodes d’évaluation.
Conclusions |
L’usage des technologies numérique dans l’exercice de la médecine du XXIe siècle n’est pas remis en cause. Les bénéfices apportés par ces nouveaux outils passent par une coconstruction et une recherche commune entre les industriels, les patients et les professionnels de santé.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The benefits and risks of the use of connected objects in telemedicine and mhealth are uncertain for health professionals engaged in the new practices of telemedicine and connected health. Although the literature data are numerous, the published results remain controversial, often due to low methodological studies. The purpose of this article is to make a State of the art in 2016 on the use of reliable and secure objects connected to medical purpose.
Material and methods |
This work relies on major publications in the medical literature, published until the end of 2015. They have been selected in Medline, Cochrane and Scopus databases. For telemedicine and the devices of telemonitoring, two large European studies Whole Systems Demonstrator (2009–13) and Renewing Health (2010–14), have been analyzed, as well as some French studies. For the use of the mobile connected health, the important work of two English teams, including the National Health Service, were chosen. These teams have assessed the use of mobile digital technologies (connected devices and mobile applications in health) between 1993 and 2015.
Results |
Numerous publications have been rejected due to methodological insufficiency. Among those who have been retained, the majority did not provide a medical service (SMR) to patients, both by systems of telemonitoring at home for patients with chronic diseases, by different mobile digital technologies in the day-to-day practice of health professionals. The economic impact of the use of medical devices showed no reduction of costs. The few studies that have demonstrated some clinical benefits remain anecdotal and their results require to be confirmed by further studies. Studies on mobile health concerned essentially developed countries. It is possible that mobile health, in developing countries, benefits that are not yet published.
Discussion |
Possible causes for these disappointing results are discussed. The lack of professional organization in the use of these new digital technologies, the lack of cooperation between manufacturers, patients and health professionals to ensure reliability and safety, a study methodology not adapted to the normal practices of healthcare professionals are the main causes. Recent published studies would support an improvement of evaluation methods.
Conclusions |
Digital technology in the exercise of the 21st century medicine is not questioned. The benefits brought by these new tools through a co-construction and joint research between manufacturers, patients and healthcare professionals.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Télésurveillance médicale à domicile, Télémédecine, Santé mobile, Objet connecté, Dispositif médical, Service médical rendu
Keywords : Medical home telemonitoring, Telemedicine, Mobile health, Connected object, Medical device, Medical service
Esquema
Vol 6 - N° 2
P. 47-57 - juillet 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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