Les supplémentations vitaminiques systématiques : ont-elles une place dans la prévention des maladies chroniques ? - 31/05/17
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Résumé |
À côté des traitements des carences bien authentifiées, il a été suggéré que les supplémentations vitaminiques spécifiques ou multiples pouvaient prévenir les maladies cardiovasculaires et certains cancers, et même, pourraient exercer un effet curatif sur ces affections. Cette hypothèse était essentiellement fondée sur les résultats d’études observationnelles ou épidémiologiques, plus ou moins bien conçues. Malheureusement, les bénéfices supposés des supplémentations vitaminiques n’ont jamais été confirmés par les études interventionnelles contrôlées et randomisées. Plusieurs études ont même suggéré que des supplémentations vitaminiques (vitamines A et E, essentiellement) pourraient accélérer la survenue de conséquences cliniques délétères. Par voie de conséquence, il semble raisonnable d’éviter toute utilisation de complément vitaminique lorsqu’il n’y a pas de preuve manifeste de carence, et quand les taux circulants restent dans la zone de normalité. Toutefois, il devrait être noté que, pour de nombreuses vitamines, les dosages plasmatiques sont, soit non disponibles, soit non fiables. Par exemple, depuis de nombreuses années, il existe un débat persistant pour savoir comment évaluer le statut en vitamine D dans la population générale et pour définir les niveaux auxquels on doit fixer le taux plasmatique de la 25-hydroxy (OH)-vitamine D, qui est le marqueur classique du statut de cette vitamine. En réunissant toutes ces observations, il apparaît que les supplémentations systématiques en vitamines devraient être uniquement limitées aux personnes qui sont à risque de carence vitaminique, comme les sujets jeunes ou vieux qui ne sont pas suffisamment exposés à la lumière solaire, aux patients qui ont subi une intervention de chirurgie bariatrique, aux femmes enceintes « fragiles », et à toutes les personnes soumises à une alimentation entérale ou parentérale continue. Par ailleurs, nous devons insister sur le fait que les traitements vitaminiques devraient être prescrits avec prudence, car des supplémentations injustifiées avec des quantités de vitamines largement supérieures aux Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) peuvent être responsables d’effets toxiques. Ceci est particulièrement vrai pour les vitamines A et D et, à un moindre degré, pour la vitamine E.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Besides treatments of well documented vitamin deficiencies, specific or multivitamin supplementations were hypothesized to help to prevent chronic cardiovascular diseases and some cancers, or even to cure such clinical disorders. This hypothesis was mainly based on data generally provided by poorly designed observational and epidemiologic studies. Unfortunately, the purported benefits of vitamin supplementations were further never confirmed during controlled randomized interventional trials. Several studies have even suggested that supplementations with such vitamins as A and E may play a consistent role in precipitating the occurrence of deleterious clinical outcomes. Consequently, it seems reasonable to avoid any utilization of vitamin supplements when there is no incontrovertible evidence for insufficiency, and when circulating plasma levels of vitamins remain within the normal range. However, it should be noted that, for many vitamins, plasma assays are neither routinely available nor reliable. For instance, since many years there is an endless debate to know as how to assess the vitamin D status in the general population and to define the levels at which plasma 25-hydroxy (OH)-vitamin D concentration, the usual marker of this status, should be set. Bringing all these observations together, it appears that systematic supplementations with vitamins should be only limited to persons who are at risk of vitamin deficiencies, such as the individuals (younger or older) who are not sufficiently exposed to sunlight, the subjects who have undergone a bariatric surgery, the pregnant women considered to be ‘vulnerable’, and the patients submitted to either a chronic artificial parenteral or enteral feeding. Once again, we must outline that treatments with vitamins should be prescribed with caution because unwarranted supplementation with amounts of vitamins largely above their usual Recommended Dietary Allowances (RDAs) can be a causative factor for harmful effects. This is particularly true for vitamin A and D, and at a lesser degree for vitamin E.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Nutrition, supplémentations vitaminiques, maladies chroniques
Key-words : Nutrition, supplementations with vitamins, chronic diseases
Esquema
Vol 11 - N° 3
P. 246-257 - mai 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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