Incidence of thyroid cancer has increased considerably in France in recent years, but the mortality rate has declined only slightly. Part of this increased incidence could be attributable to overdiagnosis. We aimed to estimate the contribution of overdiagnosis to the incidence of papillary thyroid cancer.

Incidence rates were calculated based on data from the specialised Marnes-Ardennes thyroid cancer registry, for cancers diagnosed between 1975 and 2014, by age category and by five-year period. The population was divided into two groups according to pTNM classification at diagnosis (i.e. localised or invasive). Overdiagnosis was defined as the difference in incidence rates between the invasive cancer and localised cancer groups. This rate was then divided by the incidence rate in the localised cancer group for the most recent period (2010–2014) to obtain the proportion of cancers attributable to overdiagnosis.

In total, 2008 patients were included. The proportion of incidence attributable to overdiagnosis for the period 2010–2014 was estimated at 7 and 62% in men and women aged < 50 years respectively, and at 65 and 73% respectively in men and women aged ≥ 50 years.

We observed a high proportion of cancers attributable to overdiagnosis. This finding raises the issue of patient management, with the risk of overtreatment, and the repercussions on quality of life for patients diagnosed with cancer.

L’incidence du cancer de la thyroïde a beaucoup augmenté en France, pourtant le taux de mortalité n’a que très faiblement diminué. La possibilité d’un surdiagnostic est souvent évoquée. L’objectif de notre étude était d’estimer la part de surdiagnostic dans l’incidence du cancer de la thyroïde de type papillaire.

Les taux d’incidences (TI) ont été calculés à partir des données du « Registre spécialisé du cancer de la thyroïde Marne-Ardennes » diagnostiqué entre 1975 et 2014, par tranches d’âge et par périodes quinquennales. La population a été séparée en 2 groupes définis par la classification pTNM au diagnostic (« cancer localisé » et « cancer étendu »). Le surdiagnostic a été défini par la différence entre l’évolution du TI dans le groupe « cancer étendu » et dans le groupe « cancer localisé ». En divisant ce taux par le TI du groupe « localisé » de la dernière période (2010–2014), un pourcentage estimant la part de surdiagnostic a été obtenu.

Notre étude a porté sur 2008 patients. Les parts de l’incidence attribuables au surdiagnostic, pour la période 2010–2014, ont été estimées chez les hommes et les femmes de moins de 50ans à 7 et 62 %, respectivement. Les estimations chez les hommes et les femmes de plus de 50ans étaient de 65 % et 73 %, respectivement.

Les taux attribuables au surdiagnostic retrouvés dans notre étude sont importants. Se posent alors les problèmes de la prise en charge du patient avec les risques de surtraitement et des conséquences sur la qualité de vie de l’annonce du diagnostic de ce type de cancer.