Le malaise du nourrisson se définit par la survenue brutale et inattendue d'un trouble du tonus et de la coloration des téguments. Il survient le plus souvent au cours du premier semestre de vie. Sa présentation clinique est très souvent source d'angoisse pour le ou les parents présents, et les enfants conduits directement aux urgences hospitalières. Ses liens avec la mort subite du nourrisson sont aujourd'hui ténus : depuis que les conditions de sommeil ont été sécurisées, les morts inattendues ont été spectaculairement réduites, alors que le nombre de malaises est resté lui à peu près constant. L'alarme de l'entourage contraste régulièrement avec la normalité de l'examen clinique. Le malaise constitue un symptôme relevant d'étiologies très diverses, bénignes ou d'évolution favorable dans la majorité des cas. Tout malaise doit être considéré avec minutie, l'interrogatoire et l'examen clinique occupant une place centrale dans sa prise en charge. Les examens complémentaires, en règle au cours d'une courte hospitalisation, ont pour objectif premier de ne pas méconnaître une étiologie certes rare mais potentiellement grave. Ils sont pour partie guidés par le contexte. Pour rares qu'ils soient, une attention toute particulière doit être portée à la recherche de sévices.