Le test de 6minutes de marche (6MWT) est un test de routine réalisé dans différents domaines médicaux. Il permet d’évaluer le périmètre de marche ainsi que de relever différents paramètres tels que la saturation en oxygène, la fréquence cardiaque (FC), la dyspnée et l’essoufflement.

À notre connaissance, une seule étude a été effectuée sur la reproductibilité du test de 6minutes de marche chez l’enfant sain. Il s’agissait d’enfants sains chinois âgés de 14ans en moyenne. Ce domaine demande donc plus d’explorations. L’objectif est d’évaluer la reproductibilité du test de 6minutes de marche chez les enfants sains en comparant les résultats de deux tests de marche successifs. Ainsi, nous pourrons voir s’il est utile de réaliser deux fois le test d’affilée.

Le matériel nécessaire à l’expérimentation est un chronomètre, un saturomètre (Onyx, NONIN), 2 cônes et un accès à un couloir de 30 mètres. Des élèves d’une école primaire à Bruxelles ont été recrutés. Avant de commencer les tests, les paramètres tels que la taille, le poids, le sexe et l’âge ont été récoltés auprès des sujets. Ils ont ensuite réalisé deux tests de marche avec un intervalle de 10minutes en moyenne. Les paramètres tels que la distance, la FC, la dyspnée et l’essoufflement ont été relevés avant et après les tests ainsi qu’après 2minutes de repos.

Cent sujets ont été recrutés. Cependant, 5 d’entre eux n’ont pas réalisé les tests et ont été exclus. Le groupe final comportait 57 filles et 38 garçons. La moyenne d’âge±DS des sujets était de 8,7±1,8ans. Pour l’ensemble de l’échantillon, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux distances réalisées aux deux tests (536,8±69,5m versus 534,4±68,5m ; p=0,437). Le coefficient de corrélation intraclasse des deux tests de marche (IC de 95 %) était de 0,927 (p=0,000). Le Bland-Altman plot montre un biais de −1,11m et des limites d’agréments (2 DDS) de −52,45m et 50,22m.

Nous avons comparé nos résultats aux études antérieures dont l’étude de Li and al. (2005). Nous avons abordé ensuite les différences de distance retrouvées au sain de l’échantillon ainsi que les limites de cette étude.

L’étude suggère que deux tests ne sont pas nécessaires pour évaluer les capacités d’un enfant.