Décompensations des insuffisances respiratoires chroniques obstructives - 01/01/02
Alexandre Duguet : Chef de clinique-assistant
Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47/83, boulevard de l'Hôpital, 75651 Paris cedex 13 France
Groupement hospitalier Eaubonne-Montmorency, hôpital Simone Veil, Eaubonne France
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Resumen |
La bronchopneumopathie chronique obstructive expose les patients qui en souffrent à des épisodes aigus, appelés « exacerbations » lorsque l'état respiratoire de base est relativement préservé, et « décompensations » lorsqu'ils surviennent sur un terrain d'insuffisance respiratoire chronique avérée et entraînent des perturbations homéostasiques qui engagent potentiellement le pronostic vital. Il s'agit d'une des principales causes d'admission en réanimation, en particulier respiratoire, avec un coût social et individuel majeur. La prise en charge de ces décompensations comporte plusieurs volets. Premièrement, il faut évaluer la gravité de l'épisode, de façon à choisir la structure de soins la plus appropriée. La chronicité de maladie sous-jacente peut rendre cette tâche délicate. Deuxièmement, il faut mettre en place un traitement symptomatique, pour mettre le patient à l'abri des accidents hypoxiques (oxygénothérapie, toujours urgente, à mener et monitorer avec circonspection pour éviter d'aggraver une hypercapnie), pour soulager la dyspnée (bronchodilatateurs, toujours indiqués, non tant pour améliorer l'obstruction que pour soulager la dyspnée en diminuant la distension), et pour pallier la défaillance de la pompe ventilatoire (assistance ventilatoire mécanique, à débuter à chaque fois que c'est possible au moyen d'une interface atraumatique, masque facial ou nasal). Troisièmement, il faut rechercher une cause, en sachant qu'il est souvent difficile d'en identifier une précisément, mais que certains facteurs favorisants sont fondamentaux au regard du risque de récidives (maladie thromboembolique, cardiopathie gauche, apnées obstructives du sommeil...). L'antibiothérapie, indiscutable en cas d'infection documentée, respiratoire ou non, reste l'objet de débats et doit être maniée avec raison ; la place de la corticothérapie systémique, sans probablement être nulle, reste à définir en particulier dans les formes graves. Quatrièmement, il faut, pendant la décompensation et à son décours, faire un bilan précis de la maladie, de façon à pouvoir proposer en temps utile au patient des mesures de fond (oxygénothérapie au long cours, rééducation fonctionnelle, assistance ventilatoire à domicile, chirurgie de réduction de volume pulmonaire...) et surtout à l'intégrer dans une filière de soins pneumologique.
"Palabras clave" : bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance respiratoire aiguë, décompensation, ventilation mécanique, bronchodilatateurs, réanimation
Esquema
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