Assessment of current practice and the need for tele-transmission and remote interpretation of EEG in France. Transmission of EEG to a distant center could be a promising solution to the problem of decreasing availability of neurophysiologists for EEG interpretation, in order to provide equity within health care services in France. This practice should logically follow the legal framework of telemedicine and the recommendations that were recently edited by the Société de neurophysiologie clinique de langue française (SNCLF) and the Ligue française contre l’épilepsie (LCFE).

A national survey was designed and performed under the auspices of the SNCLF.

This survey reveals that there is an important gap between the official recommendations and the “reality on the ground”. These local organizations were mainly established through the impulse of individual initiatives, rarely driven by health regulatory authorities and sometimes far from legal frameworks. For the majority, they result from a need to improve medical care, especially in pediatrics and neonatology, and to ensure continuity of care. When present, tele-transmission of EEG is often only partially satisfactory, since many technical procedures have to be improved. Conversely, the lack of tele-transmission of EEG would penalize medical care for some patients.

The survey shows both the wealth of local initiatives and the fragility of most existing networks, emphasizing the need for better cooperation between regulatory authorities and health care professionals to establish or improve the transmission of EEG in France.

Évaluer les pratiques actuelles et les besoins en transmission et en interprétation à distance des électroencéphalogrammes (EEG) en France. La télétransmission pourrait être une solution intéressante pour pallier la diminution du nombre d’électrophysiologistes et aux difficultés croissantes d’interprétation des EEG afin d’assurer l’équité d’accès aux soins en France. Cette pratique devrait en toute logique s’inscrire dans le cadre légal de la télémédecine et suivre les recommandations éditées récemment par la Société de neurophysiologie clinique de langue française (SNCLF) et la Ligue française contre l’épilepsie (LCFE).

Une enquête nationale a été conçue et réalisée sous l’égide de la SNCLF.

Cette enquête révèle un décalage important entre les exigences officielles et les « pratiques de terrain ». Ces pratiques ont été majoritairement promues par des initiatives individuelles, rarement pilotées par les autorités régulatrices de santé et parfois non conformes à la législation. Elles répondent majoritairement à un besoin d’amélioration de la prise en charge médicale, notamment en pédiatrie et néonatalogie, et à un besoin d’assurer la continuité des soins. Lorsqu’elle existe, la télétransmission des EEG reste partiellement satisfaisante, de nombreux points techniques devant être améliorés. À l’inverse, l’absence de transmission des EEG pénaliserait la prise en charge de certains patients.

Cette enquête montre à la fois la richesse des initiatives de terrain et la fragilité des réseaux existants, soulignant la nécessité d’une meilleure coopération entre les autorités de tutelle et les professionnels de santé pour mettre en place ou améliorer les pratiques de télétransmission des EEG en France.