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Immunothérapie de substitution pour déficit immunitaire secondaire associé à une hémopathie maligne. Profil des patients et attente des médecins dans l’étude Épicure - 26/05/16

Doi : 10.1016/j.revmed.2016.04.048 
S. Choquet 1, B. Royer 2, O. Benbrahim 3, J.C. Delain 4, , J.C. Crave 4, P. Clerson 5, V. Lévy 6, J.F. Viallard 7
1 Oncohématologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
2 Hématologie, CHU Amiens-Picardie Site Nord, Amiens, France 
3 Oncohématologie, CHR d’Orléans la Source, Orléans, France 
4 Immunothérapie et médecine d’urgence, Octapharma France, Boulogne-Billancourt, France 
5 Clinical studies, Soladis, Roubaix, France 
6 Hématologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France 
7 Hématologie, hôpital Haut-Lévèque, Pessac, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les hémopathies malignes sont fréquemment associées à un déficit immunitaire secondaire responsable d’infections aggravant leur pronostic. Le déficit immunitaire secondaire peut être causé par l’hémopathie maligne, ou être induit ou aggravé par ses traitements ou ses complications (immunosuppresseurs, anticorps monoclonaux anti-CD20, immunomodulateurs, corticothérapie). Les déficits immunitaires secondaires avec hypogammaglobulinémie peuvent nécessiter une immunothérapie de substitution par administration d’immunoglobulines polyvalentes humaines normales (IgG). Les données concernant cette utilisation sont anciennes et ne prennent pas compte des traitements actuels [2, 1]. L’étude Épicure est une étude de « vrai vie » visant à étudier la pratique actuelle en France.

Matériels et méthodes

Étude observationnelle multicentrique, prospective incluant des patients adultes présentant un déficit immunitaire secondaire dans le cadre d’une hémopathie maligne et débutant une immunothérapie de substitution quels que soient la voie (intraveineuse ou sous-cutanée) ou le lieu d’administration (hôpital ou domicile). L’objectif de l’étude Épicure était de décrire les indications et les modalités de l’ immunothérapie de substitution ainsi que les attentes des médecins.

Résultats

Trente centres ont recruté 238 patients entre 2012 et 2014. 7 patients ne respectaient pas les critères d’inclusion et l’analyse a porté sur 231 patients (66±12ans, 65 % d’hommes). Les patients étaient atteints d’un myélome (n=64, immunothérapie ou chimiothérapie en cours pour 73 %), d’une leucémie lymphoïde chronique (n=84, 30 % traités), d’un lymphome B non hodgkinien agressif (n=32, 25 % traités), d’un lymphome B non hodgkinien indolent (n=39, 51 % traités), d’une leucémie aiguë (n=6, 33 % traités), une maladie de Hodgkin (n=6, 17 % traités). 41 % des hémopathies malignes étaient des rechutes ou réfractaires, 23 % des patients avaient reçu une autogreffe et 5 % une allogreffe. Les patients présentaient d’autres facteurs de risque infectieux : cytopénie auto-immune (8 %), autre maladie auto-immune (3 %), insuffisance rénale (16 %), diabète (12 %). Au cours des 12 derniers mois, les patients avaient été atteints pour 1,9±1,5 d’épisodes infectieux ayant requis une antibiothérapie, pour 0,5±0,9 d’épisodes avec antibiothérapie intraveineuse, pour 0,7±1,0 d’épisodes avec hospitalisation. 42 % avaient été hospitalisés au moins une fois pour une infection durant cette période. 68 % des patients avaient un taux sérique de gammaglobulines inférieur à 5g/L. Les IgG ont été prescrites par voie intraveineuse (50 %, 412±233mg/kg/mois) ou sous-cutanée (50 %, 95±32mg/kg/semaine) ; la première injection a eu lieu à l’hôpital dans 98 % des cas ; les futures administrations étaient prévues à l’hôpital pour 99 % des patients recevant le traitement par injection intraveineuse et à domicile pour 97 % des patients recevant le traitement par voie sous-cutanée. Le choix de la voie d’administration était indépendant de la fonction rénale. 7 % des patients ont également reçu une antibioprophylaxie (autre que sulfaméthoxazole-triméthoprime et valaciclovir). Les médecins attendaient de l’immunothérapie de substitution une prévention des infections modérées et sévères (attente importante ou très importante pour 82 % et 86 % des patients), une amélioration de la qualité de vie des patients (74 %), une diminution du nombre d’hospitalisations (73 %) et une diminution de la consommation d’antibiotiques (81 %). Les médecins espéraient également une amélioration de la survie chez 56 % des patients.

Conclusion

L’étude Épicure représente à ce jour la plus importante collecte de données de patients souffrant d’un déficit immunitaire secondaire associé à une hémopathie maligne et traités par IgG polyvalentes. Ces patients ont un risque infectieux avéré et une hypogammaglobulinémie marquée, alors que dans la moitié des cas, l’hémopathie maligne est en rémission ou fait l’objet d’une surveillance simple. Les IgG sont pour 50 % administrées par voie sous-cutanée. Dans ce contexte, les attentes des médecins portent sur la prévention du risque infectieux sévère mais également sur les infections modérées dans un objectif d’amélioration de la qualité de vie de ces patients de plus en plus substitués à domicile.

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Vol 37 - N° S1

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