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Analyse salivaire dans le cadre de la conduite automobile sous l’influence de drogues en Belgique : nouveautés et conséquences - 12/05/16

Doi : 10.1016/j.toxac.2016.03.023 
V. Di Fazio 1, , S. Wille 1, A. Verstraete 2, N. Samyn 1
1 Laboratoire de toxicologie, institut national de criminalistique et criminologie, Bruxelles, Belgique 
2 Laboratoire de biologie clinique-toxicologie, hôpital universitaire de Gand, Belgique 

Auteur correspondant.

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Resumen

Objectif

Présenter les nouveautés législatives belges et leur conséquence concernant l’analyse salivaire en matière de conduite automobile sous l’influence de drogues.

Méthodes

La procédure belge en matière de circulation routière utilise une check-list comportementale suivie d’un dépistage salivaire au moyen du Drugwipe® 5S et prévoit une confirmation salivaire à l’aide d’un collecteur de salive contenant une solution stabilisante. À l’heure actuelle, le collecteur de salive n’est pas encore sélectionné, et la confirmation s’effectue encore dans le sang via l’utilisation de cut-offs. La philosophie sera identique pour la confirmation salivaire, avec des cut-offs fixés synonymes d’une tolérance zéro en la matière. La présentation vise à attirer l’attention sur certains points techniques importants à prendre en considération avec la future confirmation salivaire : la problématique du volume d’échantillon collecté, celle de la quantification de l’échantillon car la salive est diluée avec une solution stabilisante, la recherche ou non des métabolites, l’effet matrice quand on utilise ce dispositif de collecte avec tampon stabilisateur mais aussi la stabilité, comment valider les méthodes de confirmation salivaire et quels sont les contrôles de qualité externes existants ainsi que les possibilités de contre-expertise. Cette discussion se base sur les études disponibles dans la littérature ainsi que celles que nous avons effectuées.

Résultats

Le remplacement du dépistage urinaire par le dépistage salivaire a montré en Belgique une diminution significative des résultats positifs au dépistage mais négatifs à la confirmation, pour le cannabis, les amphétamines et les opiacés [1]. En général, le nombre de ces résultats est diminué de 17 à 6 %. Pour la cocaïne, le changement de matrice de dépistage n’a pas montré d’impact relevant. L’utilisation de la même matrice biologique pour le dépistage et la confirmation ne peut qu’améliorer encore ces résultats. Toutefois, on sait que les concentrations salivaires dépendent du type de collecte de salive envisagé ainsi que de la variabilité des collecteurs de salive en matière de volume de salive collectée (théoriquement : 1mL±10 %, pratiquement : 0,04 à 1,55g) [2] et de sa dilution éventuelle dans les tampons. En résumé, lorsqu’on utilise la confirmation salivaire, le résultat analytique final peut varier énormément selon la méthode de collecte et l’interprétation/la comparaison des résultats nécessitent la plus grande prudence.

Conclusion

L’utilisation de la salive pour le dépistage et la confirmation permettra aux forces de l’ordre de réaliser l’entièreté de la procédure sans requérir un médecin pour réaliser le prélèvement. Depuis l’instauration du dépistage salivaire en Belgique, le nombre de dossiers traités par notre laboratoire a doublé de 2010 à 2015. Ceci confirme l’augmentation des contrôles routiers inopinés effectués en Belgique afin d’optimaliser la prévention dans ce domaine. Enfin, si un protocole strict de collecte de salive est défini (transport, pesage du collecteur…) et si un mode opératoire analytique est correctement validé, l’analyse salivaire a tout son intérêt dans la détection de conducteurs ayant fait un usage récent de stupéfiants.

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Vol 28 - N° 2S

P. S15-S16 - juin 2016 Regresar al número
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  • C. Fuché, N. Milan, O. Roussel

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