L'augmentation des procédures endovasculaires en chirurgie vasculaire a entraîné l'apparition de nouveaux risques, pour l'opérateur et pour le patient, en rapport avec l'exposition aux rayons X. Les risques encourus sont de deux types : stochastiques, ou aléatoires et sans seuil, liés à une altération génétique et entraînant un risque à long terme de cancers et de malformations ; et déterministes, ou dose-dépendants, entraînant principalement des lésions cutanées à court ou moyen terme. Il est actuellement indispensable et obligatoire d'avoir une formation en radioprotection afin de pouvoir évaluer la balance bénéfice-risque (justification) de l'exposition aux rayons X, minimiser autant que possible les doses administrées (optimisation) et s'autoévaluer (comparaison de ses paramètres d'exposition avec les doses publiées dans la littérature). L'optimisation de la procédure passe par l'application quotidienne des principes as low as reasonably achievable (ALARA) ou « aussi bas que possible » de la dose administrée. Pour cela, il est nécessaire de supprimer toute image inutile lorsque l'information recherchée est déjà disponible. La protection de l'opérateur et de l'équipe impose de travailler le plus loin possible de la source primaire et du rayonnement diffusé par le patient, et l'utilisation de protections plombés (tabliers plombés, boucliers plafonniers et jupes de tables). Les nouveaux équipements d'imagerie (salles fixes ou hybrides) permettent l'utilisation d'applications d'imagerie avancée non disponibles sur les amplificateurs de brillance mobiles, mais en contrepartie peuvent exposer à des doses de rayonnement plus importantes. Leur utilisation nécessite impérativement un réglage optimal en association avec un physicien médical, afin de travailler non pas avec une « belle image » mais avec la plus faible exposition permettant le bon déroulement de la procédure.