La baropodométrie électronique est un outil de quantification des empreintes plantaires utilisé couramment en podologie. L’objectif était d’étudier ses qualités métrologiques afin d’utiliser cet outil de manière adaptée en pratique quotidienne.

Quatre-vingt-trois pieds (44 patients) ont été analysés (3 acquisitions statiques de 30 secondes) sur une plateforme Win-Pod (Medicapteurs, Toulouse), à deux temps différents pour 50 d’entre eux. L’empreinte podoscopique a également été relevée. La surface de la zone d’appui (mm²) et l’index de Chippaux-Smirak (largeur isthme/largeur avant-pied) ont été relevés. Leur reproductibilité a été évaluée avec l’ICC (coefficient de corrélation intraclasse) et le MMDC (changement minimal métriquement détectable, évaluant l’erreur de mesure).

La normalisation de la surface par le poids (SurfNorm) a permis d’être discriminant entre pieds plat, physiologique et creux (ANOVA, p<0,001, post-hoc < 0,05). L’ICC et le MMDC pour SurfNorm étaient respectivement de 0,94 et 15 cm² pour 3 essais moyennés ; de 0,83 et 18,5 cm² pour un essai. L’index de Chippeaux ne permettait pas de distinguer pied plat et physiologique.

La normalisation de la surface par le poids semble nécessaire pour améliorer ses qualités métrologiques. Ce paramètre pourrait constituer un outil de quantification et de suivi de la taille de l’empreinte. L’index de Chippaux, validé sur des empreintes à l’encre, n’est pas adapté à la baropodométrie électronique. Tenir compte d’un seul essai majore discrètement l’erreur de mesure mais semble adapté à la pratique clinique.