Objectif Préciser la prévalence des parasitoses digestives entre le 1° janvier 1997 et le 31 décembre 1999 dans le laboratoire de microbiologie du C.H.U de Fort-de-France.

Méthode Il s’agit d’une analyse rétrospective des résultats de 4 684 examens parasitologiques des selles réalisés chez 2 704 patients entre le 1^er janvier 1997 et le 31 décembre 1999 dans ce laboratoire.

Résultats Cette enquête montre la forte prévalence de l’anguillulose, trouvée chez 51,69 % des parasités et 4,56 % de la population étudiée, la prévalence encore élevée des amibes non ou peu pathogènes (Endolimax nanus, Dientamoeba fragilis, Entamoeba coli) trouvées chez 27,19 % des parasités et 1,88 % de la population étudiée, ainsi que celle des ankylostomes (12,80 % des parasités et 1,13 % de la population), la persistance de la lambliase. Cette étude montre aussi la présence de cryptosporidies (7 cas) et de microsporidies (4 cas) chez des patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine.

Discussion Ces résultats confirment la tendance des vingt dernières années et les résultats des enquêtes initiées par l’Inserm en 1978, 1988 et 1994-95 avec la régression de la bilharziose et la persistance des anguillules et des ankylostomes.

Conclusion L’amélioration des conditions de vie et d’hygiène, l’action conjuguée des soignants et des autorités sanitaires à la Martinique au cours des 30 dernières années dans la lutte anti-parasitaire ont entraîné une diminution importante de la prévalence des parasitoses intestinales classiques. De nouveaux parasites associés à l’infection par le VIH ont fait leur apparition.

Objective Determine the prevalence of intestinal parasitosis between January 1, 1997 and December 31, 1999 in the microbiology laboratory of the Fort de France University Hospital.

Method Retrospective study of the results of 4684 parasitological examinations of stools performed in 2704 patients between January 1, 1997 and December 31, 1999 in this laboratory.

Results This survey showed the high prevalence of anguillulosis, found in 51.69% of infested patients and in 4.56% of the population studied, the ever high prevalence of non or scarcely pathogenic amoebas (Endolimax nanus, Dientamoeba fragilis, Entamoeba coli) found in 27.19% of infested patients and 1.88% of the population studied, together with that of hookworms (12.80% of infested patients and 1.13% of the population), and the persistence of lambliasis. This study also revealed the presence of cryptosporidies (7 cases) and microsporidies (4 cases) in the patients infected by the human immunodeficiency virus.

Discussion These results confirm the trend of the past twenty years and the results of surveys initiated by the national statistics board (INSERM) in 1978, 1988 and 1995-1995, with the regression of bilharziosis and the persistence of anguillulosis and hookworms.

Conclusion The improvement in living conditions and hygiene, the combined efforts of the health care workers and authorities in Martinique over the past 30 years in the fight against parasites have led to a great reduction in the prevalence of classical intestinal parasitosis. However, new parasites associated with HIV infection have appeared.