Complications thrombo-emboliques au cours du lupus érythémateux systémique - 16/09/15
Resumen |
Introduction |
Dans le lupus érythémateux systémique (LES), un anticoagulant circulant le plus souvent, prédispose à la constitution de thromboses. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence des complications thrombo-emboliques (CTE) dans le LES et leur impact sur le pronostic de la maladie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour un LES pendant la période s’étalant entre 1970 et 2014. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins 4 des critères de l’American College of Rheumatology (ACR). Nous avons analysé leurs caractéristiques clinico-biologiques et évolutives.
Résultats |
Parmi 272 lupiques, 65 patients ont présenté des CTE (24 %), toutes des femmes. La durée moyenne du suivi était de 66mois (extrêmes : 7jours et 382mois). Les thromboses veineuses périphériques étaient observées dans 54 cas (83 %) et l’embolie pulmonaire dans 11 cas (16,9 %). On note que 84 % de nos patientes étaient en poussée. Treize d’entre elles, présentaient un syndrome néphrotique intense avec un taux d’albumine moyen de 17,5g/L. La moyenne de créatinine était de 420μmol/L (extrêmes : 134–860). Le bilan de thrombophilie a révélé un déficit en protéines C et S dans 4 cas. Au bilan immunologique, on note la présence d’anticorps anticardiolipines (AAC) (36 %) et d’anticorps anticoagulant circulant du type lupique (44 %). Une hypocomplémentémie portant sur les fractions C3, C4 et CH50 (82 %). Toutes nos patientes ont reçu une corticothérapie à la dose de 1mg/kg/j associée à un traitement anticoagulant. L’évolution était marquée par la survenue de décès dans 13 cas (20 %) en rapport avec une embolie pulmonaire massive dans 9 cas (69 %) et un accident vasculaire cérébral ischémique compliqué d’engagement cérébral dans 4 cas (30 %).
Discussion |
Les CTE présentent la 3e cause de morbi-mortalité. La présence d’AAC et l’hypo-complémentémie ont été fortement liées au risque thrombotique selon plusieurs études.
Conclusion |
Les modalités optimales d’anticoagulation ne pourront être définies qu’au travers d’essais randomisés s’adressant à des populations de patients bien définies.
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Vol 11 - N° 5
P. 370-371 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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