La dialyse entraîne de nombreuses complications et inquiétudes chez les patients. Dans notre pays, les études portant sur l’IRC et la dialyse sont presque inexistantes. Aucune étude n’a porté sur les effets psychologiques. Notre étude a pour but d’évaluer le vécu et la représentation des malades souffrant d’IRC sous dialyse.

Étude réalisée dans l’unique centre d’hémodialyse du pays. Il s’agit d’une étude transversale menée entre le 1^er octobre et le 30 novembre 2014. Ont été inclus dans l’étude tous les patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) sous dialyse. Les paramètres étudiés sont : les antécédents, les conditions et cadre de vie, les manifestations, le comportement antérieur, les facteurs associés qui peuvent expliquer un tel comportement. Nous avons utilisé le test de Chi² au seuil de 5 % pour la comparaison des moyennes et des pourcentages.

L’IRC est vécu par 81,4 % des patients comme un handicap ; 59 % des patients ne font plus leurs activités. La dialyse est représentée dans 70,5 % des cas comme un traitement palliatif. L’IRC est considérée comme mortelle dans 75 % des cas. Des troubles dépressifs (52,3 %), des troubles d’anxiété (68,2 %), des troubles d’angoisse (38,6 %) ont été relevés chez les patients. La représentation de la dialyse comme palliatif explique l’état d’angoisse. Le vécu de la dialyse comme contraignante explique l’état d’anxiété.

Les comportements observés chez les patients insuffisants rénaux sous dialyse sont liés à leur représentation et à leur vécu de l’IRC et de la dialyse.

Une prise en charge psychologique appropriée s’avère nécessaire chez les patients dès leur mise en hémodialyse.