Néphropathies induites par les produits de contraste iodés chez les patients hospitalisés pour un acte interventionnel en France : épidémiologie et analyse économique - 16/09/15
Resumen |
Introduction |
L’utilisation de produits de contraste iodés (PCI) de basse osmolalité lors d’actes interventionnels a réduit la fréquence de la néphropathie induite par les produits de contraste (NIPC). Cependant, le risque de cette complication est toujours présent. L’objectif de cette étude a été d’estimer la fréquence de cette complication ainsi que les conséquences associées en termes de consommations de soins et de coûts hospitaliers.
Matériels et méthodes |
Une étude transversale a été conduite à partir des bases de données du PMSI. Tous les séjours avec un acte CCAM de radiologie ou cardiologie interventionnelle nécessitant l’injection d’un PCI ont été sélectionnés en 2012 et 2013. La NIPC a été définie comme la présence au cours du séjour d’un code de néphropathie, d’insuffisance rénale aiguë ou de dialyse (hors patients insuffisants rénaux terminaux). Les caractéristiques des patients et des séjours ont été décrites, ainsi que les coûts valorisés à l’aide des tarifs de remboursement. Une régression multivariée ajustant sur les caractéristiques des patients et des centres a permis d’identifier les facteurs de risque de la NIPC.
Résultats |
Au total, 1 047 329 séjours ont été identifiés. Les patients étaient en majorité des hommes (68,0 %) avec un âge moyen de 66,8ans. Parmi ces patients, 25,8 % étaient diabétiques, 9,2 % insuffisants rénaux chroniques (IRC) et 3,4 % insuffisants cardiaques (IC). Le taux de NIPC était de 3,1 % (avec 0,6 % nécessitant une dialyse). Les facteurs de risque identifiés étaient l’IC (RR=2,4, IC95[2,3 ; 2,5]), l’IRC (RR=2,3, IC95[2,2 ; 2,3]) et le diabète (RR=1,4, IC95[1,4 ; 1,5]). La durée de séjour associée à une NIPC était 4 fois plus élevée que lors d’un séjour sans NIPC associée (respectivement 20,5 vs 4,7jours, p<0,01), de même que le coût du séjour (respectivement 15 764 vs 3352 €, p<0,01).
Discussion |
Cette étude est la première à estimer l’impact de la NIPC sur les consommations de soins et les coûts en France, à l’aide d’une base de données hospitalière nationale exhaustive.
Conclusion |
Ces résultats permettent de démontrer que la NIPC après un acte interventionnel reste une complication relativement fréquente associée à un fardeau hospitalier important, et ce malgré l’utilisation de PCI de basse osmolalité et de mesures préventives efficaces.
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Vol 11 - N° 5
P. 267 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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