Impact de la pratique d’une activité physique régulière perdialytique sur la microcirculation des membres inférieurs chez les patients hémodialysés chroniques : résultats de l’étude Activdial - 16/09/15
Resumen |
Introduction |
Les maladies rénales chroniques sont associées à une morbi-mortalité cardiovasculaire élevée. Au stade de l’hémodialyse, l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), potentiellement associée à la médiacalcose, entraîne des troubles de perfusion des membres inférieurs (MI) et des lésions qui évoluent souvent défavorablement jusqu’à l’amputation. Les traitements médicaux recommandés sont peu efficaces et le bénéfice du réentraînement à la marche se heurte à une sédentarité accrue des patients hémodialysés.
Patients et méthodes |
L’objectif de l’étude clinique Activdial est d’étudier l’impact de la pratique d’une activité physique régulière perdialytique (séances de vélo de 30minutes, 3 fois par semaine, pendant 3mois) sur la microcirculation des MI des patients hémodialysés, évaluée par une mesure de pression transcutanée en oxygène (TcPO2) sur le dos des pieds.
Résultats |
Dix-sept patients hémodialysés ont pratiqué des séances régulières de vélo perdialytique. La comparaison des mesures de TcPO2, avant et après l’activité physique ne montre pas d’amélioration significative sur la perfusion des MI (de 52,88±17,02 à 56,06±11,83mmHg, p=0,2258, n=32). Cependant, il apparaît une amélioration significative pour le sous-groupe des valeurs initiales de TcPO2 inférieures à 50mmHg (de 37,14±10,39 à 50,79±11,38mmHg, p=0,002, n=14). L’analyse des critères de jugement secondaires met également en évidence des modifications de certains paramètres du métabolisme osseux avec une élévation du calcium de 2,15±0,14 à 2,21±0,13mmol/L (n=17, p=0,02) et des phosphatases alcalines osseuses (PALos) de 28,64±33,72 à 35,91±39,32μg/L (n=17, p=0,018).
Discussion |
Cette étude pilote montre que l’activité physique régulière pourrait contribuer à lutter contre les troubles de la perfusion des MI des patients hémodialysés souffrant d’AOMI et que cette pratique devrait être plus largement encouragée chez ces patients. Elle suggère également, pour la première fois, de potentiels bénéfices de l’exercice physique sur le métabolisme phosphocalcique des patients hémodialysés, qui devront être confirmés.
Conclusion |
La pratique d’une activité physique régulière permettrait d’améliorer la perfusion des MI des patients hémodialysés chroniques souffrant d’AOMI.
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Vol 11 - N° 5
P. 263 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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