J-08 - Diagnostic virologique de la grippe saisonnière par écouvillon nasal : la PCR est à privilégier - 06/08/13
A. Baron [1],
C. Chapuzet [1],
A. Louvel [1],
M. Étienne [1],
M. Gueudin [1],
J. C. Plantier [1],
F. Caron [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : À l’hôpital, un diagnostic de certitude de grippe (G) aide beaucoup la gestion (isolement, oseltamivir, restriction antibiotique…). L’immunofluorescence (IF) sur écouvillon nasal est réputée avoir une sensibilité > 60 %. La réalité du terrain semblant moindre, le but était de comparer IF et PCR.
Matériels et méthodes : Lors des pics épidémiques 2012 et 2013, application au sein d’un CHU de 3 stratégies en parallèle (évitant un biais épidémiologique) : IF seule, IF et si négative PCR, PCR seule.
Résultats : Stratégie IF seule : sur 69 IF, seulement 7 G (10 %) furent identifiées. Stratégie IF ± PCR : sur 239 IF, seulement 28 (12 %) ont été positives (17 G, 11 autres virus) ; parmi les 211 PCR pour IF négative, 48 G (23 %) furent identifiées ; 63 % (48/76) de ces G ont donc été identifiées seulement par la PCR. Stratégie PCR seule : sur 301 PCR, 103 G (34 %) ont été détectées. Le coût unitaire de l’IF et de la PCR étant identique (17 €), la PCR a une rentabilité diagnostique 3 fois meilleure et un coût 3 fois moindre : 50 € par PCR vs 145 € par IF. Faire une PCR seule est aussi moins pénible pour le patient (1 écouvillon nasal nécessaire pour chaque analyse). Les taux de positivité des IF/PCR ont été variables selon les services, meilleurs en infectiologie (biais de recrutement ou examen mieux ciblé ?). Des isolements furent levés à tort devant une IF négative, exposant au risque de G nosocomiale.
Conclusion : En période de circulation grippale, la sensibilité de l’IF (˜ 40 %) est bien moindre qu’attendue, avec un fort risque d’exclure le diagnostic à tort en cas de résultat négatif. Faire d’emblée la PCR permet d’augmenter la rentabilité diagnostique, de diminuer le coût et la pénibilité pour le patient (1 seul écouvillon). L’IF permet le diagnostic d’autres viroses (VRS…), dans des situations particulières (pédiatrie ou hors pic grippal).
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 44 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?