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Hyperplasies des cellules C - 16/02/08

Doi : AE-06-2006-67-3-0003-4266-101019-200603863 

S. Guyétant [1 et 2],

C. Bléchet [1 et 3],

J.-P. Saint-André [4]

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Au cours des dernières années, le diagnostic d’hyperplasie des cellules C (HCC) est devenu de plus en plus fréquent, en particulier chez des patients présentant une hypercalcitoninémie de découverte fortuite. Cet article a pour but de faire le point sur les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’apparition d’une HCC, en fonction du contexte clinique. Une approche anatomo-clinique permet en effet de distinguer deux entités très différentes : l’HCC néoplasique et l’HCC réactionnelle (ou physiologique). Dans la première, l’HCC survient dans le cadre d’une néoplasie endocrinienne multiple de type II et est en rapport avec la présence d’une mutation germinale activatrice du proto-oncogène RET. L’HCC néoplasique évoluera constamment vers l’apparition d’un carcinome médullaire de la thyroïde (CMT), dans un délai qui est fonction du type de mutation de RET. Il s’agit donc d’un état précancéreux, que certains proposent d’appeler « CMT in situ ». Dans la deuxième, l’HCC est considérée comme secondaire à un stimulus extérieur à la cellule C et son potentiel néoplasique n’est pas démontré. De nombreuses causes d’HCC réactionnelle ont été décrites, telles que les hypercalcémies, l’hyperparathyroïdie, les thyroïdites chroniques lymphocytaires ou la présence d’une tumeur thyroïdienne de souche vésiculaire, mais les mécanismes physiopathologiques impliqués restent obscurs. De plus, il est important de connaître la très grande variabilité interindividuelle de la quantité de cellules C thyroïdiennes chez les sujets sains, et la prédominance masculine des HCC « physiologiques » découvertes fortuitement chez des patients présentant une hypercalcitoninémie modérée. Compte-tenu de ces derniers éléments, il est en effet possible que certaines des causes d’HCC « réactionnelles » décrites par le passé ne constituent en fait que des associations fortuites. Une confrontation pluridisciplinaire est donc indispensable pour classer précisément les HCC, et pour proposer une prise en charge adaptée à chaque patient.

Routine calcitonin assay programs and evolution of knowledge about familial medullary thyroid carcinoma (MTC) natural history have consistently modified the classification and understanding of C-cell hyperplasia (CCH). This article is an update about CCH physiopathology, based on clinical presentation. This approach allows the identification of two entities with different biologic behavior: neoplastic CCH and reactive (physiologic) CCH. In the former, CCH is caused by a germline mutation of the RET protooncogene in a multiple endocrine neoplasia type II (MEN-II) syndrome. In this context, there is a progression from neoplastic CCH to MTC, which appears age-related, depending on the RET mutation involved. Therefore, CCH may be a misnomer for this neoplastic condition that some authors have proposed to call “in situ-MTC”. In the later, CCH is considered to happen secondary to an external stimulus of the C-cell, and its preneoplastic potential is not documented. Many situations such as hypercalcemia, hyperparathyroidy, chronic lymphocytic thyroiditis or follicular tumours have been associated with reactive CCH, which pathogenesis remains unclear. Moreover, one must remember that C-cell density in normal patients is subject to an important variability, and that several studies have demonstrated the existence of a dramatic male predominance of physiological CCH in the setting of a fortuitous hypercalcitoninaemia. These data suggest that a number of previously described conditions associated with reactive CCH might be purely fortuitous. A clinico-pathological confrontation is necessary to appropriately distinguish between various CCH types, and will allow the best management of patients.


Mots clés : Cellule C , thyroïde , hyperplasie , RET , NEM-II

Keywords: C-cell , thyroid , hyperplasia , RET , MEN-II


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Vol 67 - N° 3

P. -1--1 - juin 2006 Retour au numéro
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