La qualité de l’air reste une préoccupation environnementale majeure des français. Depuis une trentaine d’années, du fait de l’évolution et de la diversification des sources, la pollution est devenue de plus en plus complexe, constituant maintenant un véritable « cocktail » dont il est nécessaire de connaître les effets sur l’environnement et la santé. Dans ce contexte la biosurveillance végétale et fongique de la qualité de l’air peut apporter de nombreuses contributions. Celle-ci intègre quatre concepts : l’utilisation de biomarqueurs, la bio-indication, la bio-intégration, la bio-accumulation. Ces quatre concepts s’articulent selon les niveaux d’organisation biologique, ce qui relie sur le plan fondamental la biosurveillance à l’écotoxicologie. C’est approche complémentaire des techniques physico-chimiques de caractérisation de la pollution atmosphérique. Les principaux objectifs des études de biosurveillance sont le suivi des distributions spatiales et temporelles des effets des polluants ; le suivi de sources ponctuelles ; la participation à des études d’évaluation des risques sanitaires ; l’information du grand public et l’aide à la décision dans les politiques publiques. La biosurveillance végétale de la qualité de l’air est une méthode qui a fait ses preuves dans de nombreux domaines d’application et apporte des informations fondamentales sur les impacts de la qualité de l’air. L’évolution de la réglementation concernant notamment les installations classées pour la protection de l’environnement permet d’envisager l’accroissement des applications dans le domaine de l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires. La récente normalisation (française et européenne) de différentes méthodes permettra également le développement des utilisations.

Air pollution remains a major environmental concern of the French. Since about 30years, due to evolution and diversification of sources, pollution became more and more complex, constituting a true “cocktail”. Today, it is very important to know environmental and health effects of this cocktail. In this context air biomonitoring using plants and fungi can bring a lot of information. Biomonitoring includes four concepts: the use of biomarkers, bioindication biointegration and bioaccumulation. These four concepts are articulated according to the levels of biological organization, what links up biosurveillance on fundamental plan with ecotoxicology. It is a complementary approach of the physicochemical techniques of air pollution measurements. The main objectives of biomonitoring studies are the monitoring of the space and temporal distribution of pollutants effect; the monitoring of local sources; participation in the health risks assessment; the information of people and the help to decision in public policies. Biomonitoring of air quality is a method, which made its proof in numerous domains of application and brings fundamental information on the impacts of the quality of air. Recent evolution of low concerning biggest industries allows us to envisage the increase of air quality biomonitoring with plants and fungi applications in the field of the valuation of environmental and health risks. The recent normalization (French and European) of different methods will also allow the development of uses.