O59 La consommation de lipides et le polymorphisme L162V de PPAR ⍺ modulent la glycémie et le risque de diabète dans l’étude prospective DESIR - 10/04/12
Résumé |
Introduction |
PPAR⍺ est un facteur de transcription de gènes du métabolisme lipidique. Un de ses polymorphismes, L162V, a été associé à une augmentation du risque de diabète de type 2 (DT2) chez des sujets prédiabétiques. L’allèle rare V possède une activité transcriptionnelle plus faible que l’allèle fréquent L en cas de faible concentration en acides gras, et plus élevée lors d’une forte concentration, suggérant une interaction entre le génotype et la consommation lipidique. Notre objectif est d’étudier les effets de cette interaction sur la glycémie et le risque de survenue du DT2.
Patients et méthodes |
L’étude porte sur la cohorte prospective, représentative de la population générale française, D.E.S.I.R (n=4 411, 9 ans de suivi). Les variables nutritionnelles ont été estimées à partir des données d’un auto-questionnaire. La consommation de lipides a été répartie en tertiles. Les associations sont testées par régression logistique ou par des analyses de covariance avec ajustement sur les différents facteurs confondants, après exclusion des individus traités avec des fibrates.
Résultats |
Chez les faibles consommateurs de lipides, le risque de DT2 est plus élevé chez les individus V+ que chez les homozygotes LL (odds ratio (OR) [IC95%]=3.12 [1.64–5.88] P=0,0005, Pinteraction=0,005). Une consommation plus élevée en lipides est associée à une augmentation de l’incidence du DT2 chez les homozygotes LL (OR=1.30 [1.03–1.63] P=0,02) mais non chez les V+. Ces résultats sont associés à des interactions modulant la glycémie et l’HBA1C : chez les faibles consommateurs de lipides, les individus V+ ont une glycémie et une HBA1C plus élevé que les homozygotes LL après 6 ans (P interaction=0,008 et 0,01 respectivement) et 9 ans de suivi (P interaction=0,05 et 0,04 respectivement).
Conclusion |
Le polymorphisme L162V de PPAR⍺ module les effets de la consommation de lipides sur la glycémie et le risque de diabète, et inversement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 38 - N° S2
P. A15 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.