Les tumeurs parapharyngées sont des tumeurs rares, et le plus souvent bénignes, dont le traitement est surtout chirurgical, mais avec des voies d’abord discutées. Nous décrivons notre expérience au niveau de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ce type de tumeurs. Les corrélations entre l’analyse de l’imagerie et les constatations chirurgicales sont plus particulièrement étudiées ainsi que la fiabilité de la voie cervicale pour le traitement.

Une étude rétrospective des patients opérés d’une tumeur parapharyngée primitive au CHU de Rennes entre 1992 et 2004 est présentée. Neuf patients ont été inclus, tous opérés par voie cervicale.

Huit IRM et sept TDM ont été réalisées retrouvant deux tumeurs rétrostyliennes et six tumeurs préstyliennes dont aucune ne provenait du lobe profond de la parotide. Toutes les tumeurs étaient bénignes (cinq tumeurs salivaires et quatre schwannomes). Deux patients, présentant un adénome pléomorphe, ont récidivé et ont été réopérés avec succès. Le recul moyen est de 66 mois. Il n’y a eu aucun décès. Les complications postopératoires définitives ont concerné uniquement les tumeurs nerveuses.

La voie cervicale permet un traitement sûr des tumeurs parapharyngées rétrostyliennes et préstyliennes indépendantes de la parotide. L’exérèse de tumeurs bénignes volumineuses (8cm dans notre série) est possible avec peu de complications. Une analyse fine de l’imagerie préopératoire est indispensable à une bonne prise en charge chirurgicale.

Parapharyngeal space tumors are rare and usually benign. Their treatment is surgical and many approaches have been described. We report our experience in managing these neoplasms. Two points are developed more fully: the correlation between imaging and surgical observation and the reliability of the cervical approach.

A retrospective review of primary parapharyngeal space tumors treated at the Rennes University Hospital between 1992 and 2004 is presented. Nine patients were included, all treated surgically with a cervical approach without parotidectomy.

Eight MR imaging and seven CT scans were done. Two retrostyloid tumors and six prestyloid tumors, all independent of the deep lobe of the parotid gland, were found. They were benign in all cases (five salivary tumors and four schwannomas). Two patients treated for a pleomorphic adenoma presented recurrence and were reoperated successfully. The average follow-up was 66 months. None of the patients died. Definitive postoperative complications occurred only for neurogenic tumors.

The cervical approach is safe and allows the surgical excision of retrostyloid and prestyloid tumors, independent of the deep lobe of the parotid gland. Large tumor (8cm in our study) excision can be done with few complications. An attentive study of preoperative imaging is necessary to choose the best surgical approach.