Comment un réseau douleur régional peut-il améliorer la prise en charge des patients atteints de douleur chronique ? Discussion à partir des résultats d’une étude réalisée chez 166 patients pris en charge dans les structures douleur de Franche-Comté - 18/07/08
médecins du réseau douleur Franche-Comté
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Résumé |
Le réseau douleur Franche-Comté, réseau interhospitalier constitué d’un pilotage à la fois régional et local, de coordination, financé par la dotation régionale de développement des réseaux (DRDR) a mené une étude dans le cadre d’une démarche qualité afin de repérer les dysfonctionnements et définir des axes d’amélioration dans la prise en charge des patients atteints de douleur chronique et aiguës rebelle suivis dans les différentes structures douleur de la région (à l’exclusion des patients atteints de douleur cancéreuse évolutive). À j0 et à six mois de la prise en charge entre septembre 2005 et avril 2006, chaque nouveau patient inclus dans le réseau a rempli un questionnaire et cinq échelles : une échelle visuelle analogique de la douleur (EVA), une échelle numérique de la douleur (EN), une échelle de retentissement comportemental, l’Hospital Anxiety and Depression scale et une échelle visuelle analogique de qualité de vie. Au total 166 patients ont été inclus. Cent ont répondu aux questionnaires à six mois. La répartition des pathologies est comparable à celle retrouvée dans le bilan d’activité 2005 du réseau douleur de Franche-Comté. La moyenne d’âge des patients est de 50 ans. La durée d’évolution de la pathologie à l’origine des douleurs est en moyenne de sept ans et la durée médiane de trois ans. À j0, 15 % connaissent des difficultés d’ordre social, 84 % présentent un score d’anxiété douteuse ou certaine et 67 % un score de dépression douteux ou certain (pris en charge psychothérapeutique 24 %). À six mois, 38 % des patients ont une amélioration des douleurs d’au moins un point, plus fréquente en cas de céphalées et en l’absence de difficultés sociales (p>0,02). L’ amélioration de qualité de vie de 50 % (36 % des patients), l’amélioration de la marche (43 % des patients), et du travail habituel à la maison (55 % des patients) est plus fréquente en cas de prise en charge en psychothérapie et en centre de rééducation fonctionnelle. L’amélioration du temps de loisir (50 % des patients), de la libido (43,2 % des patients) et du score d’anxiété et de dépression (30 % des patients) est plus fréquente en l’absence de difficultés sociales. Cette étude révèle une insuffisance de l’amélioration de la qualité de vie et des douleurs à six mois, mais permet de repérer des axes possibles d’amélioration. Grâce à l’organisation en réseau, ces améliorations sont possibles par une meilleure communication avec les médecins généralistes, par une demande de postes mutualisés entre plusieurs centres et par une évaluation des pratiques professionnelles en continue grâce à la mis en place d’un dossier médical commun informatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The Franche-Comté pain clinic network, an interhospital system piloted regionally and locally and financed by the regional public health authorities, recently conducted a quality audit to search for dysfunctions and define ways of improving management practices for patients with chronic refractory pain who attend the different pain clinics in the region (patients with advanced cancer pain were excluded). New persons attending pain clinics from September 2005 to April 2006 completed a questionnaire on day zero and at six months. The questionnaire included five scales: a visual analog scale for pain, a numerical pain scale, the Hospital Anxiety and Depression Scale, and a quality-of-life visual analog scale. In all, 166 patients were included: 100 responded to the questionnaire at six months. Disease distribution was comparable to that observed in the 2005 survey of the Franche-Comté pain network. Mean patient age was 50 years; mean disease duration was seven years, median three years. At day zero, social problems were noted for 15% of the patients, possible or certain anxiety in 84% and possible or certain depression in 67% (24% were receiving psychotherapy). At six months, pain scores had improved at least one point in 38% of patients, in a higher percentage for those with headache and free of social problems (p>0.02). Quality-of-life was improved 50% in 36% of patients, gait in 43%, and activities of daily life in 55%; improvement was more frequent among patients receiving psychotherapy and care in a functional rehabilitation center. Improvement in recreational activities (50% of patients), libido (43.2% of patients), and anxiety and depression scores (30% of patients) was more frequent in patients free of social problems.
This study disclosed an insufficient improvement in quality-of-life and in pain scores at six months, but also identified possible ways of improvement.
Better communication with general practitioners, coordination of work shared between clinics, and continuous quality control of professional practices with implementation of a common computerized medical file should help improve practices and outcomes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Réseau douleur Franche-Comté, Études de l’impact des prises en charge sur l’amélioration de la qualité de vie et des douleurs, Définition d’axes d’amélioration
Keywords : Franche-Comté pain center network, Quality control, Improved quality-of-life
Plan
Vol 9 - N° 3
P. 118-126 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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