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Arthrose radioscaphoïdienne traitée par autogreffe ostéocartilagineuse après résection proximale du scaphoïde - 17/04/08

Doi : RCO-06-2005-91-4-0035-1040-101019-200514327 

D. Lepage [1],

L. Obert [1],

P. Clappaz [1],

C. Hampel [1],

P. Garbuio [1],

Y. Tropet [1]

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L'arthrose radioscaphoïdienne est habituellement une complication de la pseudarthrose du scaphoïde ou des disjonctions scapholunaires chroniques. Face aux techniques chirurgicales classiques proposées pour cette lésion dégénérative, nous proposons une technique originale de reconstruction : la résection partielle proximale du scaphoïde associée à une interposition d'un espaceur biologique constitué par un greffon ostéocartilagineux prélevé aux dépens d'une côte. Le but de cette étude est de présenter les modalités techniques de cette intervention et de rapporter les résultats préliminaires obtenus chez dix patients, atteints d'arthrose radiocarpienne, opérés entre 1994 et 2001.

Nous avons réalisé une étude rétrospective chez 10 patients opérés de 1994 à 2001 d'une arthrose radioscaphoïdienne débutante compliquant dans 8 cas une pseudarthrose du scaphoïde et dans 2 cas une disjonction scapholunaire chronique.

La technique opératoire était une résection partielle proximale du scaphoïde associée à une interposition d'un greffon ostéocartilagineux prélevé aux dépens d'une côte. L'examen clinique à la dernière révision étudiait la douleur, la mobilité, la force de la poigne, l'activité des patients et leur satisfaction. Une étude radiologique permettait d'évaluer le délai de consolidation radiologique et une étude IRM, la vitalité du greffon ostéocartilagineux.

Le recul moyen lors de la dernière révision était de 4,6 ans. L'examen clinique donnaient 8 résultats excellents ou bons, 1 moyen et 1 échec de la méthode (luxation du greffon). Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits sauf un (échec). La consolidation radiologique était acquise à 3 mois dans 9 cas. Quatre patients avaient bénéficié d'une IRM à 13 mois et n'avaient aucun signe de nécrose, une consolidation à l'interface greffon-scaphoïde et aucune métaplasie osseuse au niveau du cartilage.

Face aux arthrodèses partielles du carpe et aux résections de la première rangée du carpe, cette technique palliative, tente de reconstruire le pôle proximal du scaphoïde carpien dans les stades précoces de l'arthrose radioscaphoïdienne chez des patients jeunes. Comme pour les arthroplasties par implants de scaphoïdes, nous cherchons à travers cette greffe, à redonner une hauteur satisfaisante au scaphoïde, en interposant après résection de ses ¾ proximaux un espaceur biologique. Les résultats de cette technique sont encourageants mais doivent être nuancés car notre série est courte et le recul moyen reste pour le moment insuffisant.

Osteocartilaginous autograft after proximal resection of the scaphoid for radioscaphoid osteoarthritis

Purpose of the study

Radioscaphoid osteoarthritis is usually a complication of scaphoid pseudarthrosis or chronic scapholunate disjunction. As an alternative to the classical surgical techniques used for this lesion, we propose a novel reconstruction method consisting In partial proximal resection of the scaphoid associated with interposition of a biological spacer composed of a osteocartilaginous rib graft. The purpose of this study was to present the technical aspects of this procedure and to report preliminary results in ten patients with radioscapular osteoarthritis treated between 1994 and 2001.

Material and methods

We performed a retrospective analysis of the ten patients who underwent surgery from 1994 to 2001 for early-stage radioscaphoid osteoarthritis associated with scaphoid osteoarthritis in eight and chronic scapholunate disjunction in two. The procedure consisted in partial resection of the proximal portion of the scaphoid and insertion of an osteocartilaginous autograft harvested from a rib. Outcome was based on the clinical results (pain, motion, grip force, activity) and patient satisfaction. Bone healing was measured with plain x-rays and vitality of the osteocartilaginous graft with MRI.

Results

Mean follow-up was 4.6 years. Clinical outcome was considered excellent or good in eight patients, fair in one and poor in one (graft dislocation). All patients were satisfied or very satisfied except one (one failure). Radiological healing was achieved at three months in nine patients. Four patients underwent an MRI examination at thirteen months which demonstrated, in all patients: no sign of necrosis, healing of the graft-scaphoid interface, and no bony metaplasia in the cartilage.

Discussion

Compared with partial carpal arthrodesis and resection of the first row of the carpus, this palliative technique can be used to reconstruct the proximal portion of the carpal scaphoid in young patients with early-stage radioscaphoid osteoarthritis. As for arthroplasty or scaphoid implants, our goal was to achieve a satisfactory scaphoid height using a biological spacer after resection of the proximal ¾ of the bone. The results of this technique are encouraging but must be examined with precaution due to the small number of patients and the short follow-up to date.


Mots clés : Greffe de cartilage costal , pseudarthrose du scaphoïde , disjonction scapholunaire , arthrose radioscaphoïdienne

Keywords: Rib cartilage graft , scaphoid nonunion , scapholunate disjunction , radioscaphoid osteoarthritis


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Vol 91 - N° 4

P. 307-313 - juin 2005 Retour au numéro
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