La forte prévalence d’utilisation du cannabis en France, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, ainsi que des présentations cliniques atypiques au sein de cette population font craindre la survenue d’effets indésirables graves à risque d’être sous-diagnostiqués.

Des pathologies cardiovasculaires attribuées à l’usage de cannabis ont été décrites de façon sporadique dès les années 1970. En 2020, les cas de cardiotoxicité avec une association temporelle à l’utilisation de cannabis sont de plus en plus fréquemment rapportés chez des patients sans antécédent ni facteur de risque cardiovasculaires connus.

Ces pathologies correspondent principalement à des infarctus du myocarde. Le cannabis fait désormais partie des facteurs déclencheurs potentiels d’infarctus du myocarde au même titre que la cocaïne. Des troubles du rythme cardiaque sont également décrits.

La prise de cannabis doit être recherchée chez tout patient jeune présentant un syndrome coronarien aigu sans facteur de risque cardiovasculaire retrouvé.

Given the high prevalence of cannabis use in France, particularly among adolescents and young adults, and the description of unusual clinical presentations in this population, there is concern that serious adverse events likely to be underdiagnosed occur.

Cardiovascular disorders attributed to cannabis use have been described sporadically from the 1970s. In 2020, cases of cardiotoxicity in the context of cannabis use are increasingly being reported in patients with no known cardiovascular history nor risk factors.

These disorders mainly correspond to myocardial infarction. Cannabis is now among the potential triggering factors, together with cocaine for example. Dysrhythmia is also described.

Use of cannabis should be systematically investigated in young patients presenting with acute coronary syndromes, even in the absence of cardiovascular risk factor.